Journal de notre premier voyage de juillet 2018 à mai 2019 

En passant par...

Vienne,Riga, Helsinki, Le Cap-Nord, Sorsele, Bangkok, Chiang Mai, Chiang Rai, Koh Phi Phi, Krabi, Kuala Lumpur, Le Taman Negara, Penang, George Town, Langkawi, Perth et bien d'autres endroits encore!

Préambule

La vie nous réserve parfois bien des surprises et le chemin que nous avions imaginé se modifie un peu... quelques fois beaucoup!

Une famille sur la route!

Voici notre aventure qui débutera en juillet 2018 suite à quatre années de préparatifs. Après avoir réfléchi au type de voyage qui nous correspondrait le mieux, nous avons décidé de partir en camping-car et de faire le tour de l' Europe en une année avec une petite virée au Maroc en hiver et peut-être, si l'envie et l'opportunité se présentent, une halte sur les îles Canaries. C'est donc avec "Bella", notre maison roulante baptisée ainsi par les enfants, que nous sillonerons les routes, champs, forêts et déserts peut-être! Nous l'avons trouvée en Valais  pour quelques sous et avons pris soin de la faire réviser et surtout de la "customiser" à notre image et notre goût: colorée.  

Notre véhicule

Bella avant...

Bella en préparation...

Bella après...

1.Notre itinéraire

Comment choisir ce que nous visiterions en une année?

Beaucoup d'endroits nous faisaient envie et nous aurions adoré aller sur le continent africain pour voir des éléphants, girafes, lions et nous imprégner de cette culture si différente. Mais en véhicule et sans prendre de container de transport, l'accès à l'Afrique du Sud est actuellement trop dangereux. Seul le Maroc est accessible et pour nous assez sécurisé.

Nous avons alors décidé de faire le tour de l'Europe en suivant les températures moyennes à chaudes, un peu comme des oiseaux migrateurs. Pas trop de chaud parce que notre camping car deviendrait une fournaise et surtout pas de froid, ni de neige car Bella n'est pas du tout isolée pour ce genre de temps.

C'est pourquoi nous partirons au Nord en été et redescendrons vers le Sud en hiver. 

Voici ce que cela donne comme prévisions:

Un peu plus de 40 000 kilomètres de voyage et environ 24 pays traversés.

Nous avons choisi de créer un itinéraire avant de partir pour être libérés de la charge de plannification, organisation, recherches lorsque nous serons en route, mais nous nous laissons complétement libres d'adapter en cours de route ou de nous poser à un endroit qui nous plaira pour repartir lorsque nous serons prêts.

2.L'école des enfants

C'est une question qui se pose lorsqu'on part en voyage avec des enfants. Comment allons-nous faire l'école? Qu'est-ce que nous prenons avec? Combien de temps allons-nous y consacrer? Qu'est-ce que nous souhaitons pour eux à notre retour? 

Pour nous, la question de l'école et des apprentissages s'est déjà posée une première fois au début de cette année scolaire  car après un début difficile en 1 HARMOS pour notre fils, nous avons pris la décision de lui faire l'école à domicile. 

Nous avons de ce fait déjà été confrontés aux questionnements de planification, d'objectifs, de rythme et stratégies à adopter pour l'apprentissage. Nous avons déjà effectué de nombreuses recherches sur internet pour trouver des documents intéressants (fiches, cartes, jeux, expériences, lectures...), des idées mais aussi les objectifs précis et compétences à atteindre les premières années scolaires dans les différents domaines d'apprentissage. Une chance!

Pour Anthony et moi, enseigner est notre métier et nous avons pris beaucoup de plaisir à préparer tout ceci. Nous nous réjouissons de passer ces moments d'apprentissage avec nos deux enfants, en voyage. Un apprentissage "scolaire" certes, mais cette fois-ci en totale immersion dans  le voyage. 

Durant cette année, Léna fera sa 5ème Harmos :


Et Naèl sa 2 ème Harmos.

3.Et c’est parti !

Du 7 juillet au 18 juillet 2018 : 2150 km parcourus du Landeron à Augustow (Pologne)

Cette fois-ci c’est pour de vrai, on arrête d’imaginer, on prend le volant en mains (pour l’instant ce sont plutôt les mains d’Antho qui sont rivées au volant) et on débute notre voyage. Tout le monde est très content, excité mais en même temps un peu triste et chamboulé de quitter tous ces gens qu’on aime et qu’on a l’habitude de voir. Heureusement notre premier arrêt sera un petit coin très sympathique près de Winterthur, à côté d’une rivière dans laquelle on fera un plouf tout à fait bienvenu au vu de la chaleur.  

La suite de cette première étape se fera par la Bavière et la visite, comme promis, de ses Châteaux : Linderhof et Neuschwanstein. Nous n’avons pas tout à fait vu de princesses mais imaginé leur vie, leurs occupations, leurs habillements et visité les jardins alentours, comme un conte de fées, ce qui remplaçait presque les vraies. Nous enchaînerons avec la ville de Salzburg et de sa forteresse et dans celle-ci, les enfants ont été très intéressés par les constructions et les défenses mises en place au fil des ans. C’est dans cette ville que nous mangerons les fameux « Wienerschnitzel mit Pommes » et que nous achèterons les incontournables Bretzel. Nous avons ensuite poursuivi notre montée par la ville de Vienne dans laquelle nous avons visité les jardins du Château de Schönbrunn, somptueusement décorés de fleurs, de fontaines et d’allées gravillonnées. Une merveille, nous sommes les quatre tout à fait d’accord. Un petit tour au Prater durant l’après-midi permettra aux enfants de faire quelques tours de manège et nous rappellera que quand c’est fini… c’est jamais vraiment fini : «  Alleeeeer maman, encore un s’il te plaiiiiiit »

Les Moustik vous racontent comment ils ont vécu la visite des châteaux dans notre vidéo! Cliquez ici!

C’est ici que nous ferons notre première nuit de camping, notre première lessive et notre première vraie douche, le grand luxe ! Les nuits précédentes, nous avons fait halte près de jolis lacs, sur des petits chemins de forêt, dans un champ ou simplement sur un parking et sommes étonnés Anthony et moi de la simplicité de ce mode de voyage, qui pour l’instant nous correspond vraiment bien.

Ensuite, comme prévu nous sommes allés voir le camp de concentration d’Auschwitz et avons terminé la journée à Cracovie en mangeant des plats typiques polonais : une goulasch dans un pain rond et des ravioles à la viande (surtout ne pas me demander le nom de ces deux mets car cette langue est un réel mystère pour moi et cela ne va pas aller en s’améliorant au fur et à mesure que nous irons au Nord). Cette halte n’était pas au programme mais nous avons remarqué que la Pologne était un pays qui méritait d’être découvert et c’est pourquoi nous avons ensuite poursuivi par la visite de Varsovie.

Anthony et moi avons adoré cette ville, très agréable à parcourir avec les enfants car elle est parsemée d’espaces verts, d’un parc dans lequel on trouve des fontaines animées et illuminées le soir et de grandes allées piétonnes, ce qui permet de ne pas être trop stressés avec les dangers de la circulation et les enfants. Une ville en reconstruction, car il n’en restait pas grand chose après la guerre et qui profite actuellement de l’essor touristique croissant de ces dernières années. On recommande car elle promet d’être encore plus belle dans quelques années. Nous y avons aussi visité le zoo qui a été le lieu central du film : La Femme du gardien de zoo, paru dernièrement au cinéma.

C’est avec cette jolie impression de la Pologne que nous filons actuellement en direction du Nord et de la Lettonie.

4.Les pays baltes  

Du 19 au 25 Juillet: 3060 km parcourus du Landeron jusqu'à Tallinn. (Estonie)

Ces trois petits pays que nous ne connaissions pas ou juste de nom et encore on ne savait pas dans quel ordre ils se succédaient, nous laissent avec le sentiment que nous y reviendrons. Nous avons été étonnés par le contraste entre les capitales que nous avons visitées (Riga et Tallinn), qui se caractérisent par un développement rapide ces dernières années et la vie campagnarde. En effet, l’influence du capitalisme se ressent dans les magasins présents, les chaînes de distribution mais aussi les opportunités offertes aux touristes, comme celles de faire des tours en bus pour visiter la ville ou des ballades en bateau.

Parallèlement à cela, ces trois pays nous ont marqué par leur nature très présente. Des champs à perte de vue parsemés de quelques maisons seulement. Des forêts avec de hauts arbres, des étangs, des rivières en grand nombre. Un vrai régal pour les yeux quand on roule. 

Nous n’avons fait que traverser la Lituanie et n’avons pas visité la capitale : Vilnius mais ce que nous en retiendrons comme souvenir, c’est le trajet jusqu’à notre spot car il s’est fait sur des routes gravillonnées sur près de 15 km et ceci nous a pris plus d’une heure et demi. Durant ce parcours, nous n’avons croisé que des camions de chantier, des grues et 4x4, en comparaison avec notre Bella, nous avions l’air venus d’un autre monde. En réalité le réseau routier est en pleine construction et expansion, ce qui explique ceci. Les autoroutes ne sont pas terminées et nous avons plusieurs fois traversé des chantiers.

En Lettonie, nous avons visité Riga qui elle, nous laisse perplexe. Soit nous n’avons pas trouvé le « bon » centre ville, soit nous n’y avons pas vu sa "beauté" ! Les deux choses qui nous resterons de cette visite sont les immenses marchés de poissons, viandes, légumes et fruits, situés dans les hangars et les alentours, et l’énorme, la gigantesque, l’incroyable place de jeux avec jets d’eau, château fort, bateau de jeux, piste pour les vélos cross, terrain de sport et place de fitness extérieur ! D’une modernité époustouflante et qui contrastait terriblement avec les routes situées à quelques mètres de là, sans lignes, à demi pavées et…devinez…en construction !


Une toute autre impression restera de l’Estonie, qui à notre avis est le pays le plus varié en terme de nature. La plage, les espaces verts et les parcs naturels offrent une multitude de possibilités de ballades. Nous avons fait une journée à la plage : un sable fin, de l’eau claire, peu de gens. Un vrai régal. Et une halte au parc national de Soomaa qui nous a séduit par ses installations à disposition : de l’eau, de l’électricité, des cabanes en bois pour dormir si nécessaire, des toilettes sèches, des emplacements pour faire des feux et grillades. Et ceci à plusieurs endroits stratégiques dans le parc. Un petit coup de cœur.

Nous terminerons la découverte de ces trois pays par Tallinn, capitale et lieu d’embarquement pour la Finlande. Toute jolie ville que nous avons découverte avec plaisir. Elle possède encore des remparts visibles, assez pour qu’on se représente bien comment était cette ancienne citée médiévale au temps des chevaliers.


5.La Finlande : 4534 km parcourus depuis notre départ  

Du 26 juillet au 5 août

Si j’avais envie de découvrir la Finlande à travers sa nature, c’est réussi ! Grace à une météo exceptionnelle pour la saison et des températures oscillant entre les 29 et 32 degrés, nous avons pu faire de magnifiques ballades dans de grandes forêts, des baignades dans des lacs aux eaux chaudes et claires et quelques virées en canoë.

Des gigantesques pins, des allées de bouleaux qui bordent de petits chemins de graviers ou de terre. Des ponts, parfois suspendus, parfois de simples planches qui surélèvent le sentier de randonnée au dessus de sols marécageux et des étangs, petits comme plus grands, voici une partie des paysages qui nous ont accompagnés dans ce pays.

Une nature luxuriante remplie d’animaux comme des fourmis, des pics épeiches, des écureuils, des rennes ! Eh oui, les fameux rennes qui se promènent un peu partout : au bord des routes, sur les routes, dans les forêts ou près d’un point d’eau. Ils nous semblent parfois un peu à côté de leurs sabots ces pauvres: il faut les klaxonner à plusieurs reprises pour qu’ils se déplacent et nous laissent passer avec Bella, ceci en nous regardant comme si on les dérangeait en pleine ballade matinale sur leur chemin de ronde.

Après avoir débarqué à Helsinki (ville que nous ne visiterons pas, nous n’en avons plus le courage après les nombreuses villes parcourues les trois dernières semaines), nous passerons par un très joli ancien village de pêcheurs du nom de Porvoo. De petites maisons en bois de couleur jaune pâle, verte clair et rouge ocre égaient cet endroit.  

Nous sommes ensuite allés au parc national de Repovesi au sud-est de la Finlande (non loin de la frontière russe)  et y avons fait deux belles ballades : une de 5 km le premier jour et une de 14km le lendemain, ceci sous un soleil radieux et des températures qui nous ont incité à la baignade. Nous croiserons beaucoup de personnes chargées de tentes et affaires de randonnée pour passer quelques nuits dans ce parc, qui est tout à fait aménagé à cet effet : cabanes en bois, places pour faire du feu, cabanon avec des toilettes sèches.

Nous poursuivrons notre montée en direction du Nord par le parc national de Hossa, connu pour ses lacs et ses anciennes peintures sur pierre, signes d’une présence humaine il y a déjà bien longtemps. Nous ne resterons pas longtemps dans cet endroit, qui pourtant j'en suis certaine doit être splendide, car il ne nous a pas porté chance : des routes catastrophiques pour atteindre les débuts de ballades, un pneu crevé, un bidon d’huile moteur renversé sous le siège passager… Cela faisait un peut trop de mésaventures en une journée et comme il fallait absolument réparer notre pneu, nous avons décidé de continuer notre route.

Notre prochain arrêt sera le parc national d’Oulanka dans lequel on trouve la fameuse  « piste de l’ours » de la Finlande. A nouveau, nous découvrirons un endroit magique tout au long d’une ballade de 12km durant laquelle nous verrons beaucoup de rennes, visiblement très habitués à la présence des humains parce qu’ils n'étaient pas vraiment impressionnés de nous voir : ils broutaient au contraire très paisiblement, ce qui nous a permis de les observer de près, au grand bonheur des enfants. 

Avant d’atteindre le parc national de Lemmenjoki presque tout au nord de la Finlande, nous ferons une halte dans la station de ski de Levi, située à 531 mètres d’altitude. Ravis,les enfants pourront jouer sur une sympathique place de jeux et nous, imaginer comment cela doit être ici en hiver !

Les Moustik vous racontent la Finlande dans notre nouvelle vidéo! Cliquez ici!

6.Le cap Nord: 8 août 2018

5227 Kms parcourus depuis la maison

Nous continuerons encore quelques jours notre ascension en direction du cap Nord sur cette route sinueuse et étroite qui nous mène au bout du continent européen. Les paysages deviennent de plus en plus "désertiques" et se limitent bientôt à quelques arbustes entourés de pierres posées sur un terrain vallonné. La végétation peine à se développer par ici et des tâches de neige sont encore visibles au loin. Contraste saisissant par rapport à ce que nous avons vu en Finlande.

Les rennes cependant restent nombreux et semblent très bien s'accommoder de ce climat froid, venteux et pluvieux. On profite alors de les observer et de prendre avec nous toutes ces belles images de mâles, femelles et bébés rennes qui se déplacent librement ou broutent tranquillement en bordure de route, pas le moins dérangés nipar les camping cars qui se succèdent, ni les courageux cyclistes, qui eux, sont de vrais aventuriers, guerriers affrontant le froid et le vent. (Un petit clin d'oeil à deux amis qui l'avaient fait il y a quelques années.)

Après une brève halte au camping du cap, durant laquelle nous profiterons de faire des lessives (impossible d'envisager à la main ici et de faire sécher dehors), de prendre une bonne deuxième vraie douche et de manger un petit déjeuner un peu plus copieux (buffet à volonté), nous atteignons le fameux "cap Nord". Un vent à décorner des rennes est au rendez-vous mais avertis, cela n'enlève rien au charme d'avoir traversé la moitié du continent pour arriver ici en haut! Heureux! 


7.Bella en panne!

10 août: 5653 kms roulés depuis notre départ

C'est en redescendant sur la côte ouest de la Norvège que Bella nous fait une variante : lorsqu'on accélère, elle se met à trembler terriblement! Après avoir tenté un changement de roue pour voir si le problème se résolvait, on doit se résoudre à appeler une dépanneuse qui nous amènera dans un joli village: Olderdalen où des mécaniciens s'occuperont de notre maison roulante. 

En attendant que la commande de la pièce qui a cassé (un élément sur la barre de transmission, excusez le peu de précisions mais mes connaissances en mécanique sont limitées et ma compréhension du norvégien tout autant, ce qui ne me permet pour l'instant, pas mieux! ) soit livrée, nous profitons de ce temps d'arrêt forcé pour pêcher, dessiner, jouer, écrire des cartes postales et prenons notre "mal" en patience en espérant repartir bientôt. 

8.L’école des enfants (et des grands)  

Jusqu’à présent faire l'école avec les enfants est étonnamment facile !

En règle générale on s’y met un petit coup (2-3h) le matin après le déjeuner, une fois que tout le monde est bien réveillé. Soit à l’arrêt et dans ce cas on profite de faire des choses qui nécessitent d’écrire ou alors lorsqu’on roule et là ce sont plutôt les jeux, les cartes ou des exercices oraux qui sont au programme. Calculs, problèmes, dictées, lectures et compréhension de texte, rédaction de cartes postales ou du scripte des Moustik (nos vidéos de la famille sur youtube), mémory, UNO et j’en passe. Les enfants sont la plupart du temps bien motivés et font de très jolis progrès. Ils ont très vite compris que mieux on s’applique, plus vite le boulot est fait et plus vite on peut jouer ou faire autre chose de sa journée !

Avec Léna nous avons consolidé les calculs : additions et soustractions et beaucoup travaillé sur la représentation des chiffres. C’était un peu son point « faible » au départ et maintenant elle s’en sort vraiment bien. Grâce à la rédaction des nombreux messages, e-mail et lettres, elle a fait de très grands progrès en orthographe et prend plaisir à le constater.

Naèl quant à lui continue son apprentissage de la lecture, des chiffres et commence à avoir envie d’écrire quelques mots. Il aime apprendre et il écoute souvent ce que nous faisons avec sa sœur. Si bien que parfois il sait les calculs par cœur. Ces derniers mois, il a beaucoup dessiné et si c’était une activité qu’il ne faisait pas volontiers au départ du voyage, il se pose maintenant avec plaisir et essaye de mettre sur papier ce qu’il a dans son esprit. Ceux qui le connaissent, imagineront sans difficultés que cela puisse parfois ressembler à des feux d’artifice trèscolorés !


Le soir, on profite de prendre un moment pour lire, ensemble, chacun son tour ! Certains s’endorment parfois avant la fin du chapitre… Les Kindle offrent cet avantage de pouvoir choisir les livres qu’on aimerait lire, de changer de lecture en fonction de notre lieu de visite ou de ce que nous avons envie d’apprendre et ceci presque à l’infini.

D’une façon un peu moins formelle, nous faisons de « l’école » ou mieux dit de          « l’apprentissage et de la découverte » chaque fois que nous en avons l’occasion : en forêt, sur la plage, en visitant les villes… en fait un peu partout. Chaque fois que quelque chose nous interpelle ou éveille notre curiosité, nous cherchons une réponse ou une information qui pourrait enrichir nos connaissances ou celles des enfants.

Naèl étant très curieux, il touche , essaye, démonte (parfois peine à remonter le tout) car il veut absolument comprendre comment fonctionnent les choses.

Léna aime savoir où on se trouve, observe les paysages et s’imprègne des moments de vie pour ensuite les reproduire sur ses dessins et en faire des histoires.

Moi j’aime lire les informations des pancartes des musées, des lieux que nous allons visiter, absorber les récits historiques des villes pour savoir ce qu’il s’y est passé et m’imprégner des endroits. Cela peut prendre du temps… parfois trop surtout lorsque c’est en anglais. Je retrouve alors la famille quelques centaines de mètres plus loin et leur ferai un compte-rendu en trois minutes, promis pas plus.

Antho lui, se laisse guider, écoute et enregistre les informations que je lui relate et qu’il voit au fil du voyage. Par moment, il croche sur un sujet et ouvre un débat familial qui peut prendre des tournures comiques ou devenir des discussions animées selon le thème abordé.

Ce que nous constatons finalement tous, c’est que le voyage est un apprentissage au quotidien et que chaque jour depuis presque trois mois, de manière formelle mais surtout informelle, nous avons déjà appris et vu énormément de choses. Nous en voyions aussi chez nous mais certainement que le temps que nous avons à disposition aide à approfondir plus, aide à "vivre" les choses à fond et à apprendre de chaque moment. 


Vous avez envie de voir comment les Moustik vivent l'école en voyage? Cliquez ici pour voir notre vidéo!

9.La Norvège et ses Lofoten

Du 14 au 23 août

7049 kms roulés, Bella a 174 658 kms au compteur! 


Nous sommes repartis !

C’est par le côté ouest que nous avons choisi de redescendre depuis le nord de la Norvège en passant par les Lofoten et quelle bonne décision. Durant ce parcours, nous observerons des paysages époustouflants, magiques, dignes de Jurassic Park comme dira Anthony. Des grandes falaises grises et vertes plongent dans la mer bleutée parfois sombre à cause du temps un peu tempétueux et des gros nuages qui couvrent le ciel. Des cascades blanches sortent des montagnes et ruissellent en direction de la mer. Les forêts verdoyantes gorgées d’humidité qui entourent ces monts doivent abriter de nombreux animaux qu’on s’amuse à se représenter. Par moment, une ou deux maisons ocres sortent de ce « wild » et nous rappellent que de parts et d’autres de cette seule route, des gens vivent par ici !


Le calme de cette nature gigantesque est cependant troublé par des rafales de vent impressionnantes et des déluges ponctuels qui donnent à la mer, en contrebas des Fjords, l’impression qu’elle est un viking qui se déchaîne contre les côtes avec son bateau. Nous n’avons pas de peine à imaginer que ces hommes qui vivaient dans ces régions avaient dû développer un caractère semblable à celui de la nature pour survire : austère, froid et combattant mais sous ces aspects-là, probablement magnifique !

Nous garderons un autre souvenir magique de cette belle région et c’est celui de la ville d’Henningsvaer, nichée sur une île un peu plus au sud des Lofoten. Nous nous y sommes baladés toute la journée avec le soleil, nous imprégnant de ses petites maisons colorées en mangeant sur un banc, la vue sur le large espérant naïvement voir des orques ou des baleines.


C'est ici que vous découvrirez ce qu'on vécu les Moustik aux Lofoten. Et si vous préférez les paysages depuis le Cap-Nord jusqu' à cette région, alors cliquez ici!

10.Une petite pause à Sorsele (Suède)

24 août au 11 septembre 

Mais où donc se trouve Sorsele ? Et bien dans le nord de la Suède, sur la route 363 et à environ 250 km de Pitea à l’Est et à 180 km de la frontière norvégienne ! Un petit bled de 1280 habitants avec quelques magasins, une boulangerie, un hôpital, une école mais surtout un garage et un camping !

Le garage, c’est pour Bella, qui comme vous l’aurez peut-être compris dans notre dernière vidéo, ne va pas bien du tout ! Après avoir roulé à 40 km heure pour atteindre Sorsele justement, le diagnostique est tombé : le joint de culasse est raide et il faut le changer. On pourrait imaginer que cela sera vite fait et qu’on continuera notre chemin rapidement mais ceux qui ont quelques connaissances en mécanique (je n’en avais pas avant de partir mais là, je m’améliore presque de jour en jour) savent que changer un joint de culasse est aussi laborieux que d’apprendre le suédois (si si je peux vous le dire maintenant, le suédois, c’est pas simple) : cela demande de la patience, de la persévérance et une bonne dose de savoir-faire ! Ceci en plus du fait que trouver un joint pour notre Bella, c’est comme de fouiller dans une foire pour y trouver de veux vinyles : une forme d’archéologie qui prend du temps…beaucoup de temps ! Deux semaines et des poussières pour être plus précise !

Alors en attendant, nous avons élu domicile dans une maisonnette au joli petit camping de Sorsele et nous y cultivons la patience en faisant des grillades, ramassant des baies (myrtilles, airelles et groseilles). Mais surtout, nous profitons des rencontres que nous faisons ici et qui font que des lieux plutôt anodins deviennent de grands souvenirs grâce aux moments vécus. Car le voyage c’est aussi, ou surtout ça : des rencontres ! Et celles-ci laissent autant de traces que les merveilleux paysages vus et traversés.

11.Voyager en camping car pour nous c’est…  

magique, simple et confortable.  

Voyager en camping-car cela veut dire arriver à vivre dans du « petit » ! Pour nous, cela n’a pas posé de problèmes jusqu’à maintenant parce qu’on est déjà pas mal habitués à s’organiser comme ça. Notre vie en mobile home nous y a bien préparé et c’est tant mieux. Cela évite les éventuelles tensions du début. Chaque affaire à sa petite place dans notre maison roulante et on essaye de ranger au fur et à mesure pour garder des espaces vides et si possible au même endroit pour s’y retrouver ! A chaque fois qu’on roule, tout doit être en sécurité sinon on se retrouve vite avec des bouteilles d’eau sous les pieds du conducteur, des crayons dispersés par terre ou des jouets volants.

Notre voyage est jusqu’à présent rythmé par plusieurs « rituels » indispensables : tous les trois ou quatre jours, nous devons trouver une source d’eau pour remplir notre réservoir de 150 litres. Cette eau nous permet de cuisiner, faire la vaisselle et nous laver. Jusqu’à présent nous n’avons eu aucunes difficultés à en trouver, soit sur des airs d’autoroute, dans des sations d' essences, des cimetières, des puits, des rivières ou étangs. Dans les cas où elle ne nous semblait pas très « propre », nous avons utilisé une « chaussette-filtre » pour enlever les plus grosses impuretés. Le tout transvasé à l’aide d’un arrosoir et hop, le plein est fait !

En parlant de plein, cet aspect-là aussi rythme notre voyage mais surtout notre portemonnaie ! On adore notre « Bella » mais alors qu’est-ce qu’elle consomme : environ 450 km pour un plein qui nous coûte environ 80.- suisse. Une vieille « mami » qui a besoin de boire pour tenir la route !

La recherche de sciure est aussi une pensée qui nous traverse l’esprit tous les 15 jours environ. Comme nous avons des toilettes sèches, pas d’eau, pas de produits spéciaux mais des petits copeaux de bois qui font office de « chasse d’eau ». Pour l’instant nous avons trouvé notre bonheur dans le rayon « animaux », accessoires lapins ou cochons d’inde ou alors dans des scieries que l’on voyait sur la route.

Et mis à part les aspects pratiques, voyager en camping-car c’est aussi rouler, voir le paysage défiler et s’imprégner de ce dernier qui change au file des kilomètres parcourus. Nous passons des heures à regarder dehors, à chercher les animaux inhabituels comme les rennes ou les élans et à observer la végétation qui parfois est dense ou alors inexistante comme dans le Nord.

La flexibilité dont nous bénéficions avec notre camping car est pour nous un luxe. Nous avons le choix de nous arrêter lorsque nous en avons besoin, souvent dans de très jolis endroits. Si nous souhaitons ne pas rouler durant quelques jours, nous sommes totalement autonomes avec l’eau, le gaz, le chauffage, les douches et l’électricité parce qu’avec notre panneau solaire et la batterie - moteur, nous couvrons largement nos besoins électriques (recharge natel, i-pad et ordinateur). Ceci nous procure un certain confort et une certaine sécurité. Partout où nous allons, nous avons notre mini- maison avec et tout ce qu'il y a dedans.

Un inconvénient vient cependant un peu noircir ce joli tableau. Notre chère « Bella » n’est plus toute jeune et sous ses apparences de demoiselle hippie colorée, elle a un moteur déjà bien utilisé et quelques pièces abimées. Même si nous l’avons faite révisée et avons réparé les éléments principaux, nous constatons que rien n’est certain avec elle.  Nous pouvons rouler des kilomètres sans aucuns soucis et soudain elle se met à trembler, à grincer ou pire le moteur se met à surchauffer et nous devons alors rouler à 40km heure pour le refroidir.

Conscients de cela, nous profitons de chaque jour de voyage intensément, comme si il pouvait s’agir du dernier car on ne se sait réellement pas si Bella tiendra la longue route que nous avons prévue.

Le voyage prend une couleur quelque peu différente ou alors encore plus intense !

On est ici et maintenant, qui sait après ?

12.La Suède : 11 au 23 septembre

8458 kms parcourus depuis la maison

Après notre arrêt de trois semaines à Sorsele, nous avons continué notre descente sur Stockholm mais contrairement à ce qui était prévu, non pas par la côte mais par l’intérieur des terres. Sven, le propriétaire du camping de Sorsele nous avait proposé un joli itinéraire par les montagnes mais nous n’avons pas eu le courage de nous y aventurer avec notre Bella un peu fragile. (Ce n'est que partie remise.)

Nous avons cependant fait des haltes dans de magnifiques endroits sauvages, qui grâce aux couleurs de l’automne déjà présent, étaient vraiment splendides.

Quelques villes comme Vilhelmina avec son exposition de maisons pour les Samis, Östersund avec ses dinosaures peints et ses hamacs posés sur la grande place ou suspendus aux arbres de l’allée piétonne, nous auront marquées. Nusnäs et sa fabrique de petits chevaux en bois ou Rättvik avec son long pont en bois, resteront aussi de très jolis souvenirs.

Une halte à la mine de cuivre de Falun nous a permis de comprendre pourquoi les maisons en Suède sont presque toutes ocres. Et qui sait, peut- être qu’à notre retour nous peindrons notre maison de cette couleur…

C’est donc tout en douceur que nous arriverons à Stockholm, ville que nous visiterons avec des amis qui la connaissent plus que bien. Un luxe appréciable de se laisser guider à travers ses rues, ses restaurants, ses musées presque sans jamais devoir lire la carte. Les métros et leurs décorations artistiques nous impressionneront tout comme notre virée en bateau dans l’Archipel. Et la visite du musée de Fifi Brindacier inspirera nos prochaines lectures du soir !


13.Changement de cap! 

24 septembre-6 octobre

10'043 kms roulés avec Bella

Après notre jolie visite de Stockholm, nous avons continué notre route sur Copenhague : un vélo, deux vélos, trois vélos, mille vélos ! Impressionnant de quelle manière les cyclistes font partie de cette ville. Ils sont rois et tout est intelligemment prévu pour eux. Nous y avons passé un agréable moment à flâner et chercher la petite sirène, à se balader dans les jardins du château de Rosenborg ou près de la citadelle.

(La vidéo de cette étape de notre voyage c'est ici!)


Après cette belle étape, nous avons décidé de changer de cap et de nous rediriger vers la Suisse. Durant notre arrêt prolongé en Suèdema grand-maman a fait un séjour à l’hôpital. Rien de très grave mais assez tout de même pour que nous ayons envie de revenir dire bonjour à la famille et de passer un peu de temps ensemble.

Nous avons donc pris la direction du Sud et avons traversé l’Allemagne. Un arrêt plus que rapide à Hambourg nous aura permis de voir la « Hauptbahnhof » et d’y manger un hamburger-frites au Mac Donald. La visite de cette ville s’arrêtera banalement là. Plus d’énergie pour prendre le métro, les bus et vadrouiller en ville un plan à la main. Les enfants ont envie de voir les grands-parents et c’est devenu l’objectif de tous depuis quelques jours. Nous ferons tout de même encore une presque incontournable halte à Europa- Park, à Rust, pour une magnifique journée manèges, glaces et spectacles. Ensuite nous filerons en direction du Locle.

14.Et Bella ?  Mamie Bella ?

Et bien, cette gentille Mamie nous fait un peu des misères : après sa réparation à Sorsele durant laquelle il a fallu changer le joint de culasse, notre maison roulante ne fumait plus blanc (ce qui en soit est une très bonne nouvelle) mais elle a malheureusement continué à fumer noir et de plus en plus. Au point que les voitures qui nous collaient afin de nous dépasser ( oui, on ne roule vraiment pas vite et vous imaginez la traversée de l’Allemagne avec ses montées… ) devaient prendre au moins 30 mètres de distance pour voir quelque chose et que les conducteurs ne soient pas instantanément asphyxiés.

En plus de cela, quelque chose ne tourne pas rond au niveau de la température du moteur : celui-ci chauffe trop et trop vite et ne se refroidit pas suffisamment lorsqu’on roule. Ce qui est réellement problématique (je passe les détails des répercutions mécaniques sur notre Bella ) et pourrait peut-être expliquer que notre joint de culasse n’ait pas tenu plus de 14 000 kms. La famille est un peu fatiguée de se demander tous les 150 kms si nous continuerons notre route et surtout si ça sera sur le dos d’une dépanneuse ou non ! Les 40 000 kilomètres planifiés au départ nous apparaissent soudain comme si on demandait à une mamie de 92 ans de gravir l’Everest sans oxygène. Une promenade de santé au bord du lac serait probablement plus adaptée, ou alors une cure de remise en forme et ensuite un bon repos mérité avant de peut-être, reprendre la ballade, plus gentiment et plus tranquillement !

Et c’est justement ce que nous avons décidé en famille pour notre Bella ! Un bon coup de lifting dans un garage, un petit repos « forcé » durant cet hiver et peut-être, si l’envie nous tient toujours dans quelques mois, la suite de notre aventure avec elle.

Mais alors, on fait quoi ? On va où ?

Les Moustik vous le racontent dans notre vidéo: La suite du voyage?!

Voici la question que nous nous sommes posée de nombreuses fois ces dernières semaines et qui a été immédiatement accompagnée de plans B, C, D et j’en passe ! Aller aux îles Canaries en avion, aux Açores, aux Etats-Unis, en Amérique du sud, en Australie, en Inde, en Asie, retourner au travail (non je rigole)…

En Asie ? Et bien oui, quelle bonne idée tient ! La période d’hiver est la plus propice, la vie sur place n’y est pas chère, on peut se baigner sur de magnifiques plages ce qui fera le bonheur des enfants (et des grands aussi parce qu’on va pouvoir déposer les bonnets), on ira voir les éléphants, découvrir une nouvelle culture et une cuisine différente ! Autant d'aspects très motivants pour tous.

Et c’est ainsi qu’ensemble, au fil des discussions et options envisagées, nous avons choisi d’aller passer les trois prochains mois en Thaïlande. Nous nous envolerons ensuite pour Kuala Lumpur en Malaisie. Et après ? Nous verrons bien les envies de chacun à ce moment-là. 

Cette expérience avec Bella nous aura montré qu’il est bien de planifier les choses à l’avance car cela permet d’investir son énergie dans un projet ainsi que d’apaiser un peu les esprits face à l’inconnu, mais ces plans sont parfois amenés à être modifiés et dans ce cas, la flexibilité, l’ouverture et la confiance deviennent les piliers qui guident nos choix et remodèlent l’aventure ! 

Nous nous envolerons alors le 22 octobre pour Bangkok!

Continuez de suivre régulièrement nos aventures en vidéo en vous abonnant à notre chaîne youtube.

15.Bangkok: 23-26 octobre

Hôtel: Sathorn Saint View /22.- la nuit sans petit déjeuner. Note : 9/10

Fascinante...

Ville aux mille "trop" qui a totalement captivé nos sens: la vue avec ses échopes, boutiques, étalages, maisons, scooter, tuk tuk, piétons, building mais aussi ses "maisons" faites de rien sur les rives des Khlongs. L'odorat avec ses effluves de plats cuisinés en bordure de trottoirs, ses senteurs d'épices, de poissons grillés et autres spécialités encore mystérieuses pour nous. Mais aussi les nuages odorant des gaz d'échappement ou par moment des détritus qui jonchent le sol. Le goût avec ses nouilles au poulet et mille saveurs indescriptibles et son riz sauté aux légumes accompagné de son porc au curry vert  qui flambe nos papilles pas du tout habituées...

On a adoré! Tant les visites paisibles des temples (entre autre Wat Pho et le grand Palais) si lumineux, que les ballades en bâteau sur la Chao Phraya et dans les Khlongs ou alors notre "rallye" nocturne en tuk tuk! 

Notre première vidéo depuis la Thaïlande sur notre passage à Bangkok, c'est par ici!

Coup de coeur: La découverte de la street food pas chère et très bonne.

Trucs et astuces: Se déplacer à pied permet de "vivre" la ville et d'emprunter de petites ruelles atypiques. Pour ceci, rien de mieux que d'utiliser maps.me sur votre téléphone.

16.Chiang Mai:  27.10- 2.11

Hôtel: SK House 1 / 9.- la nuit sans petit déjeuner. Note: 10/10 simple, propre, pas cher. Très bien.

C'est après 14 heures de train que nous sommes arrivés à Chiang Mai! Un train qui tremblotte, toussote, secoue à droite et à gauche malgré son allure plutôt tranquille ; 50 km/h en moyenne. Une aventure...

Chiang Mai nous est apparue comme plus calme que Bangkok (même si ce n'est pas très difficile) et très variée avec ses nombreux temples et marchés, ses multitudes de salons de massage et ses restaurants qui proposent bien entendu de la nourriture thaï mais aussi des plats plus "communs" pour nous, comme des hamburgers, frites ou pizzas!  Son Night Bazaar nous a séduit avec toutes ces choses qu'on y vend : habits, bibelots, bijoux, nourriture, jouets, chapeaux, sacs, boissons aux fruits et j'en passe car la liste est longue. Mais ceux qui ont spécialement retenu l'attention de Léna sont les artistes qui s'y produisent et peignent des éléphants, des paysages asiatiques, des moines bouddhistes entourés de leur robe orangée sous une pluie fine... Un moment de calme à contempler ces oeuvres.

Nous avons aussi, par hasard, passé par le Sunday Market; un marché qui s'ouvre le dimanche soir et qui propose lui aussi beaucoup de spécialités thaï, que les gens mangent la plupart du temps debout ou assis autour de quelques tables mises à disposition au milieu d'une place, lorsque justement, ils trouvent de la place.

Un tout grand moment pour notre famille à Chiang Mai aura été la visite des éléphants. Nous avons en effet passé une journée en leur compagnie avec notre guide "Mister Job" et sept autres personnes à observer ces animaux, à comprendre leurs comportements, à les voir interagir ensemble ou seul avec leur "mahout" (la personne qui est toujours à leurs côtés pour les soigner et veiller à ce que tout se passe bien pour l'animal ). Durant cette journée nous avons tous été impressionnés par ces grands animaux, calmes qui se déplaçent avec leur trompe qui se balançeet un air un peu nonchanlant comme si ils ne savaient pas vraiment où aller! Le parc dans lequel nous avons été, receuille les animaux malades, maltraités ou ayant été utilisés dans des zoo ou lors de treks. Nous avons refusé de participer aux "tourisme des élèphants" en grimpant sur leur dos ou en les regardant jouer au foot ou peindre (si si, je vous jure, ce sont de vraies activités touristiques proposées!). Nous avions envie de les voir de plus près pour les comprendre un peu mieux et ceci avec tout notre respect et c'est pourquoi nous nous sommes décidés pour Elephant Nature Park

Coup de coeur: La montée au Nord en train. 

Trucs et astuces: Donnez votre linge à laver à l'extérieur de l'hôtel, c'est souvent moins cher pour le même service. 

Chiang Mai et les éléphants en vidéo c'est par ici!

17.Pai : 2-7 novembre

Hôtel: Pai River Villa/ 25.- la nuit avec petit déjeuner. Note: 8/10

Petit village verdoyant, un peu alternatif et très "cool" au Nord de la Thaïlande. Très calme la journée et qui s'anime gentiment en fin d'après-midi avec ses habitants qui installent leurs petites charrettes proposant une multitudes de choses à manger aussi variées les unes que les autres. C'est à ce moment-là de la journée que l'on constate que nous ne sommes de loin pas les seuls touristes; des gens de toutes parts avec des styles très différents. Des gens seuls, en famille avec de petits enfants ou avec des ados, des jeunes en groupe, des personnes plus "âgée" venant un peu des quatre coins du monde. De longs cheveux, cheveux courts, pas de cheveux, des dreadlock (que l'on peut d'ailleurs faire dans ce village pour presque rien... mais non, je n'ai pas "encore" été tentée ;) ). Bref, vous l'aurez compris, un endroit où on ne se stresse pas. 

On a passé ici cinq jours paisibles à se ballader dans le village et ses environs, à observer les différentes maisons. parfois faites de pas grand chose et à imaginer la manière dont les gens y vivent avec leurs animaux (poules, coqs, lapins, vaches -pas très grasses les vaches-, chèvres...). Une petite visite au bouddha blanc perché en haut de ses nombreuses marches, une virée dans la jungle et une journée piscine auront animé nos journées à Pai que l'on a presque pas envie de quitter...

 

Envie de voir Pai en vidéo? Cliquez ici!

Coup de coeur: La piscine située en haut du village, très appréciable lorsqu'il fait très chaud.

Trucs et astuces: Si vous allez voir des chutes d'eau, mettez des tongues ou des chaussures faciles à enlever (pas des baskets) parce qu'il est fort probable que vous deviez les retirer à plusieurs reprises pour passer de petites rivières.

18.Thaton: 7-9 novembre 

Hôtel: M2 Appartment by Khun Mai Baan Suan / 15.- la nuit sans petit déjeuner. Note 5/10

Le 7 novembre, départ pour Thaton, village au Nord du pays, à quelques kilomètres de la frontière birmane, d'où nous avons le projet d'embarquer sur une pirogue et de descendre la rivière Kok pour rejoindre Chiang Rai. Dès notre arrivée dans cette ville, aucun de nous ne se sent à l'aise. L'hôtel que nous avions réservé est froid, terne et sans âme malgré son aspect très neuf. Il règne dans ce village une ambiance triste et vide qui décadre complétement avec ce que nous avons vu jusqu'ici.  Après notre première soirée dans cet endroit, il est clair pour nous que nous ne resterons pas les 6 nuits prévues mais que nous prendrons juste le temps de nous renseigner pour cette fameuse descente pour ensuite quitter cet endroit. 

Un peu plus de trois heures de voyage au milieu de la nature, sur une rivière plus ou moins calme, avec quelques petits rapides qui ajouteront un peu de piment dans cette ballade finaliseront notre bref passage à Thaton sur une note positive. 

19.Thaïlande, The Land of Smiles

Grand sourire

-«  sawat di kha » Bonjour ! Grand sourire

Grand sourire

Je montre un plat en photo, grand sourire

« how much ? » Grand sourire

Grand sourire

« kop  khun kha »  Merci ! Grand sourire

Grand sourire


Nous n’aurons jamais autant souri en si peu de temps ! Sourire est la règle ici et si possible en montrant ses belles dents blanches ! Tu veux quelques choses, souris ! Tu négocies, souris ! Tu payes, souris ! Tu croises quelqu’un dans la rue qui te cause, tu ne comprends pas, souris ! On t’interpelle : « tuk tuk … » Souris ! A tel point que parfois, on s’est retrouvés à dire à nos enfants : «  tu n’aimes pas le plat ? C’est pas grave, souris !

Peut – être qu’après trois mois de Taïlande, on se disputera en souriant et on se réveillera rayonnant, après s'être endormis... évidemment, le sourire aux lèvres!

20.Chiang Rai: 9-21 novembre

Hôtel: Ramida Host / 21.- la nuit avec petit déjeuner. Note 5/10 vraiment pas propre.

Chiang Mai, dernière ville du Nord dans laquelle nous nous sommes plongés durant 12 jours. Des journées à vivre quasi « avec » les locaux. En effet, le temps que nous avions à disposition dans cet endroit nous a permis de faire les choses un peu comme eux : manger dans la cantine de l’hôpital à côté des infirmières, nous déplacer en bus plutôt qu’en taxi,  manger des nouilles à 25 bath le plat (soit  0,70.- centimes) dans les marchés de nuit, goûter aux «  Pot Soup » au night Bazaar après avoir observé comment faisaient les familles Thaï. Nous balader simplement et tranquillement dans cette ville pour y découvrir de petits coins sympathiques.


Nos coups de cœur durant ces deux petites semaines auront été les magnifiques petits déjeuners de Ramida, la propriétaire de "maison", qui chaque matin se donnait beaucoup de peine pour nous concocter des plats typiques : nouilles, smoothies, omelettes sucrées-salées, riz, ananas coupé sucré-salé et j’en passe car sur les 12 jours, nous n’avons jamais eu deux fois le même déjeuner. Une vraie perle de la cuisine.  Et tout ça préparé à l’extérieur, sur une grande table, à l’aide d’une seule plaque et sous un toit de fortune en filet ! Ca donne à réfléchir sur le surplus de matériel dont on a soi- disant besoin pour cuisiner. 

Cet espect plus qu'apprécié de nous 4 venait heureusementcompenser la propreté plus que moyenne de notre chambre (Anthony m'avouera après avoir quitté cet endroit, qu'il avait trouvé des crottes de souris derrière les armoires).

La maison noire ou Baandam Museum avec son ambiance très particulière, presque lugubre. Ses peaux d’animaux couvertes de sous et billets ainsi que ses cornes noires disposées un peu partout n’ont pas laissé les enfants (nous non plus d’ailleurs) indifférents. Naèl a adoré, Léna est restée perplexe. 

Le temple blanc qui contrastait totalement avec la visite de la veille a aussi été une découverte surprenante. Lumineux, pétillant et presque éblouissant, il nous a cependant laissé une impression étrange après le passage du pont qui mène au temple à cause de toutes ces mains squelettiques qui se dressent  sur les côtés et semblent supplier le touriste ! Léna a adoré et Naèl beaucoup moins.

Le dernier grand souvenir de cette étape de notre voyage est la « virée » que nous avons faite jusqu’au fameux village Mae Salong tout au Nord, à quelques kilomètres de la frontière birmane. Village réputé pour ses plantations de thé et d’ananas.  Une petite excursion qui nous aura finalement pris toute une journée. Comme nous avions le temps et un petit budget, nous avons décidé de faire ce « voyage » par nos propres moyens, c’est-à-dire avec le bus et les songthaew (fourgonnettes bleues, vertes ou jaunes qui font office de taxi). Le guide du routard nous annonçait un trajet de une heure environ qui nous coûterait 50 bath par personne (1,50.-).

La réalité s’est révélée bien différente ; il nous a fallu plus d’une heure pour atteindre un village intermédiaire (Mae Chan) et ensuite encore plus de deux autres pour enfin arriver à Mae Salong, après un nombre incalculable d’arrêts pour charger et décharger des locaux habitant dansces montagnes.

Nous avons du coup, juste eu le temps de manger un plat dans le village en question (qui en soi n’a vraiment rien d’incroyable) avant de refaire le trajet inverse ! Au total près de 6 heures de route à se tanner les fesses et dépenser environ 750 bath. 

Malgré ce « petit » contretemps, nous en avons pris plein la vue et avons expérimenté la vie quotidienne des gens qui habitent par là-haut et cette expérience-là, vaut bien des fesses un peu plates à la fin de la journée. Depuis notre fourgonnette bleue qui filait à toute allure dans ces virages de montagne, coincés ou ballotés entre les grands-mamans, les enfants, les sacs de nourriture et même un scooter en panne, nous avons eu le temps d’observer de magnifiques paysages verdoyant, montagneux, parsemés de plantations d’ananas et de thé. De vivre ces instants un peu magiques où soudain, on a l'impression d'être comme eux, comme ces gens qui vivent ici. Alors finalement et pour ces raisons-là, toute la famille a adoré cette prétendue «  petite expédition ».

Pour voir notre vidéo de Chiang Rai et la descente en pirogue qui nous y amené,c'est par ici!

Coups de coeur: La cantine des infirmières à côté de l'hôpital et le Cat'N'Cup Bar.

Trucs et astuces: Prenez le bus en direction de Mae Chan pour aller visiter le Temple Blanc et le Baadam Museum, c'est bien moins cher et vous serez avec la population.


21Phuket (Kamala): 21-28 novembre

Hôtel: Benjamin Resort / 20.- la nuit sans petit déjeuner. Note 8/10 un peu trop bruyant.

Changement de décor...

Une petite semaine tranquille au bord de la plage, sans visites, sans déplacements, sans marches, ni recherches de temples ou excursions au fin fond de la montagne. Juste une semaine de pause appréciée de tous et rythmée par la rencontre d’une famille française en tour du monde. De jolis moments d’échange d'idées, d'expériences vécues et de jeux marqueront notre premier passage ici avec ces quatre voyageurs qui nous auront vraiment donné envie de faire un tour au Viêt Nam...


Coup de coeur: Aller manger un pancakes à la banane et chocolat dans le parc à Kamala.

Trucs et astuces: Ici les repas dans les restaurants sont assez chers alors pour les voyageurs à petit budget comme nous, vous pouvez manger des plats préparés au 7/11 (35 bth le plat environ).

22.Koh Phi Phi: 28 novembre- 3 décembre

Hôtel: Sunwaree Phi Phi Resort / 42.- la nuit avec petit déjeuner. Note 7/10 trop cher pour ce que c'était.

Epoustouflante !

Une île verdoyante à l’eau bleue, verte claire et au sable blanc, fin et si doux! Un vrai petit coin de paradis qui donne vraiment la sensation d’être en vacances loin de tout. Nous avons d’ailleurs mis pour la première fois depuis le début de notre voyage en juillet les livres d’école de côté et nous nous sommes accordés une vraie semaine de pause et de farniente !

Arrivés chargés comme des ânes sur l’île avec le bateau depuis Pukhet, nous aurions dû trouver le « porteur » de notre hôtel mais malheureusement pour nous, nous l’avons manqué. Ce qui nous a valu une jolie ballade au milieu de la ville, une belle montée de 30 minutes à pieds et en plein cagnard ! C’est donc en nage que nous avons atteint notre joli hôtel fait de petits bungalows nichés au milieu de la « jungle » et tous regardant en direction de la mer ! Juste splendide. Une vue dont nous profiterons tous les jours, tout particulièrement  le matin et le soir, au lever et au coucher du soleil. Idyllique.

Nous apprendrons par la suite qu’un bateau fait la navette entre le village et l’hôtel et profiterons souvent de ce service bienvenu. Une petite aventure car pour atteindre et descendre du bateau, suivant l’état de la marée, il faut marcher dans la mer. Le premier soir, nous étions tous habillés de pantalons longs, (eh oui, il faut « combattre » les moustiques le mieux possible) de chaussettes et de nos chaussures fermées… Je vous laisse imaginer la tête du monsieur qui conduisait le bateau lorsqu’il nous a aperçu ! Lui à pieds nus, en short et t-shirt son sac bleu étanche en bandoulière, un gentil sourire aux lèvres. Les autres soirs, on était aussi pieds nus et en shorts mais badigeonnés d’anti-moustiques. Il faut ce qu'il faut.


Epoustouflante mais…

je me dois de l'écrire, cette île subit malheureusement une rapide dégradation et ceci notamment à cause du tourisme de masse qui afflue sur celle-ci depuis le film « La Plage » tourné en 1999 avec Leonardo Di Caprio. Victime de son succès, des tonnes de déchets s’accumulent sur les plages moins fréquentées et leur l’élimination est un réel problème, à tel point que le touriste doit s’acquitter de la somme, très symbolique, de 20 bath (60 centimes) par personne en y débarquant. Nous avons vu des autochtones porter des sacs - poubelle énormes et très lourds fixés sur un bâton et acheminer ce chargement à travers la jungle en trébuchant avec leurs sandales sur le sol glissant. Impressionnant et inévitablement culpabilisant… Le gouvernement thaïlandais est en train de prendre les choses en main et la première action mise en place a été de fermer l’accès à la « fameuse » plage de Maya Bay afin que la faune et la flore puissent se régénérer gentiment. Quelles seront les autres mesures adoptées, seul l’avenir pourra nous le dire. Nous espérons vraiment que la Thaïlande saura préserver ce joli petit coin de paradis.

Ce qui est certain c’est que les images que notre famille gardera de cette île seront autant les palmiers plongeant dans cette mer magnifique que celles des tongues éparpillées au milieu des bouteilles plastiques et des plaques de polystyrène échouées.

Découvrez comment les Moustik ont trouvé Koh Phi Phi en cliquant ici!

Coup de coeur: La plage aux bernard l'hermites et coquillages un peu plus au nord de notre hôtel, accessible à pied en grimpant sur les rochers.

Trucs et astuces: Si vous faites plusieurs allers-retours de la plage à la ville en passant par l'eau, soit marchez pieds nus, en chaussures fermées ou en tongues mais prévoyez des chaussettes. Cela vous évitera les cloques et blessures dues aux frottements du sable sur votre peau car il n'y a pas de rince- pieds sur les îles!


23.Voyager sacs au dos pour nous c’est…  

de la découverte, du changement et avoir peu avec soi !  

Bien différent de notre expérience en camping-car, nous trouvons que voyager comme nous le faisons depuis maintenant deux mois est plus simple à plusieurs niveaux ; pas de stress concernant d’éventuelles pannes, pas de recherche d’eau, ni de sciure, pas de repas à faire donc aucunes courses, ni achats et encore moins de vaisselle. Tout ceci laisse encore plus de temps pour vivre et découvrir.  

Cependant, cette variante de voyage force à l’adaptation. Presque chaque semaine nous découvrons de nouveaux endroits avec de nouvelles personnes et un nouveau lieu de séjour. Après s’être habitués, il faut abandonner les repères d’avant pour en reconstruire de nouveaux. Parfois on s’en réjouit, parfois on aimerait rester dans le confort du « connu ». En arrivant le premier jour dans un nouvel endroit, on a instauré le rituel de se balader et d’observer… On appelle ça la « phase de repérage » ! Les enfants y sont maintenant habitués et se prêtent volontiers au jeu du « cherche et trouve » : laverie, restos pas chers, restos plus chers, magasin 7/11 (équivalent de la COOP chez nous), plage, location de scooter… Ce que nous avons aussi remarqué est que la flexibilité se développe au file du voyage. Léna qui était la plus casanière et routinière rechigne beaucoup moins lorsqu'elle est confrontée à l'inconnu et nous sommes tous de plus en plus plus souples lorsque l'on doit sortir de notre zone de confort. 

Faire l’école est par contre beaucoup plus difficile qu’en camping-car. On a tous bien moins envie de se poser deux heures (ou plus) devant une feuille… on aimerait mieux utiliser ce temps pour notre aventure voyage et de nouvelles découvertes. En camping-car, lorsqu’on roulait, on était « forcés » d' attendre que les kilomètres passent, alors autant utiliser ce temps à disposition pour étudier. Ici, cependant, il y aurait toujours des choses différentes à faire et nous ne sommes presque jamais dedans ou posés tranquillement. Nous devons par conséquent aménager du temps pour l'apprentissage et ce n’est pas toujours évident. Il a fallu trouver des astuces et faire de ces moments « obligatoires » quelque chose de plus ludique et plus sympathique : pour les parents un bon café afait l’affaire et pour les enfants, faire l’école sur la plage ou de manière un peu moins formelle a amené un peu de changement.


"Le peu" ne pèse aucunement les adultes mais parfois les enfants. Léna s’ennuie de ses affaires de bricolage et de dessin. On sent que sa créativité peine à s’exprimer et que ça la frustre. Elle qui reste volontiers des heures à découper, coller, créer des cartes, des dessins, des histoires… Nous avons alors récemment acheté des fils de couleurs qu’elle peut tresser pour fabriquer de petits bracelets et réapprovisionné les stylos feutres. Nous sommes par contre toujours à la recherche d’un livre de coloriage de mandala.

Naèl aussi réclame ses jouets et se réjouit de recevoir une grosse voiture 4x4 télécommandée dès notre retour. Ici tout ce qu’on achète est compté en place et poids et du coup forcément petit. Les énormes « Transformers » sont très attrayants mais ne rentrent pas dans les sacs à dos des enfants. Ma fois, c’est ça aussi le voyage, faire avec ce qu’on a, évaluer ce dont on a vraiment besoin et ne rien acheter de superflu ou alors être habile à la négociation et convaincre tout le monde que cela sera un achat « utile » !  C’est d’ailleurs par ce procédé qu’on a craqué pour un seau, deux pelles, des masques et tubas, une petite balle, des raquettes de plage et… deux planches pour aller sur les vagues ! Pas l'achat le plus judicieux les planches et je vous laisse imaginer pourquoi… Je n’en dirai pas plus.

Trucs et astuces: Pour réserver  les hôtels "Agoda.com" ou l'application du même nom est une très bonne option: pratique, facile et efficace. Et si vous êtes un peu téméraire, vous pouvez réserver une ou deux nuits et ensuite regarder sur place pour les nuits d'hôtel cat vous trouverez à coup sûr des chambres moins chères que sur internet.  // Pour la réservation des transports et transferts nous avons utilisé "12Go Asia" et pareil que pour Agoda: pratique, facile et arrangeant (nous avons été remboursés sans soucis lors de la tempête Pabuk). // Pour les vols interne, privilégiez la compagnie "AirAsia" car c'est une compagnie sûre contrairement à "VietJetAir " par exemple, moins chère mais  qui n'est  pas au top avec les normes de sécurité.  

On peut faire sans mais ça nous a quand même été utile:  Le chageur de batterie supplémentaire pour le natel. // Les sets de "couteaux-services". // Les mousquetons pour attacher nos chaussures ou tongues  au sac. //

On ne peut pas faire sans: La corde sur laquelle vous pendrez votre linge humide ou lavé. // L'éplucheur lorsque vous achèterez des mangues ou autres fruits et légumes. // Le jeu de cartes,  les dés et la liseuse. // Le couteau "suisse" multifonctions  avec ciseaux.// La multiprise et son adaptateur si vous avez plusieurs appreils à charger. // La petite trousse de raccommodage. // Le fameux "tupperware" multi-usages.

24.Ao Nang (Province de Krabi):  3-15 décembre

Hôtel: Aonang Lake Side Bungalow /12.- la nuit sans petit déjeuner. Note: 5/10 le bungalow tombait quasi en ruine.

Cette étape de notre voyage sera marquée par notre première sortie scooter en famille. Nous avons tellement vu de ces engins utilisés par des touristes, des jeunes, des plus âgés, une personne, deux, trois et même quatre dont parfois de petits enfants ou des bébés, que nous avions envie de tester. Le scooter est ici un moyen de transport plus que répandu, avec ou sans casque, en roulant lentement ou alors au contraire très vite et en slalomant entre les autres usagers de la route, qui eux n'ont pas vraiment de code de conduite, si ce n’est qu’ils roulent à gauche ! Une habitude à prendre.  C’est donc avec ce moyen de transport que nous sommes allés visiter le « Tiger Cave Temple ». Pour une première expérience, le trajet d’environ 30 kms s’est très bien déroulé et même si Léna et moi étions un peu « tendues » au départ, la confiance s’est rapidement installée. Le "Tiger Cave Temple" est un petit temple perché en haut d’une colline que l'on atteint après avoir gravi environ 1260 marches… ça fait beaucoup quand même !

Le lendemain, c’est totalement confiants que nous avons récidivé l’expérience scooter mais pour aller voir l’ « Emerald Pool » qui se trouvait cette fois à environ 70 kms de notre hôtel. Une réelle expédition qui, une fois encore, nous a bien damé les fesses ! Sans parler du retour qui s’est fait en partie sous des trombes d’eau à cause desquelles nous ne voyions quasi plus la route et devions passer à travers d’énormes flaques d’eau. C’est détrempés et gelés mais nous marrant de l’allure que nous avions, que nous sommes enfin arrivés à notre hôtel.

Durant notre arrêt ici, nous avons aussi fait un passage à la « Railay Beach », située un peu plus loin qu’Ao Nang. Pour nous y rendre, nous avons pris un « long tail boot », ces longs bateaux qui font office de taxi. Ce dernier nous a ensuite déposé sur une jolie plage de sable blanc entourée de rochers très hauts sur lesquels des grimpeurs s’essayaient à l’escalade ! Joli spectacle, joli paysage !

D'autres bons souvenirs d’Ao Nang seront  sont ceux des petits plats que nous avons mangés le soir au Landmarket: notamment un excellent riz frit déposé dans un demi ananas, une vraie merveille ! Repas accompagnés d'un chanteur et de son batteur qui  jouaient inlassablement tous les soirs les mêmes morceaux et dans le même ordre !

Coups de coeur: Le marché du mercredi soir à quelques pas de notre hôtel et les croques-monsieur du 7/11.

Trucs et astuces: Si vous louez un scooter, n'hésitez pas à prendre des photos de celui-ci avant de partir. Cela évitera qu'on vous accuse de dégats que vous n'avez pas faits. 

Notre  vidéo d'Ao Nang et de Krabi Town se trouve par ici!

25.Krabi Town:  15-21 décembre

Hôtel: Boss and Benz House / 21.-  la nuit sans le petit déjeuner. Note: 4/10

Première « déception » du voyage ! Rien ne nous a vraiment plu à Krabi : ni ses rues, ni les environs, ni les restaurants dans lequels nous avons mangé, ni notre hôtel , ni… rien. Le seul élément positif et d’ailleurs il s'agissait de l’objectif principal de notre passage dans cette ville a été la rapidité et la facilité avec laquelle nous avons pu renouveler notre Visa pour 30 jours supplémentaires en Thaïlande. Donc aucuns regrets car cette parenthèse nous permettra de continuer notre aventure et sur les îles cette fois-ci !

26.Koh Tao: 21 - 28 décembre

Big Fish Ressort / 45.- la nuit avec petit déjeuner. Note: 9/10 (un peu cher)

Magnifique petite île de 21 km2 située au sud-est de la Thaïlande. Surnommée aussi "Turtle Island", elle offre de très belles plages avec du sable blanc et fin entourées de cocotiers mais aussi de très beaux spots de snorkeling et de plongée dans lesquels on peut, à ce qu'il parait, voir des requins et des tortues. On y trouve d'ailleurs énormément d'écoles qui proposent des brevets (PADI) pour les débutants ou les plus expérimentés et ceci à des prix tout à fait abordables en comparaison de chez nous: 2500 bth pour un "discovery" soit 75.- suisse. 

Après quelques hésitations, nous avons décidé de nous acheter du matériel un peu plus "pro" pour faire du snorkeling (masque et tuba) en famille et de remettre le baptème de plongée à dans quelques années, lorsque Naèl pourra lui aussi participer. 

Nous avons donc passé une toute belle semaine sur la belle "Chalok Beach" qui se trouvait juste à côté de notre hôtel et la "Shark Bay" où nous avons observé beaucoup de poissons différents, des concombres de mer, des crabes et quelques coraux plus ou moins colorés. Malheureusement pas de tortues, ni de requins...

Coup de coeur: Le magasin (français) de plongée "French Kiss Divers" géré par Nico qui nous a superbement et patiemment conseillé. 

Trucs et astuces: Si vous louez un scooter sur Koh Tao, soyez un expert de la conduite de ces engins et renseignez-vous bien sur la praticabilité des routes; elles peuvent être très raides et dangereuses. Nous avons vu des personnes chuter et avons aidé des jeunes à redescendre un scooter à pied car c'était trop pentu pour le rouler. 

Si vous avez envie de voir les magnifiques paysages de Koh Tao,  jetez un oeil à notre vidéo en cliquant ici!

27.Koh Phangan :  28 décembre au 13 janvier

Phangan Cabana Resort/23.- la nuit avec petit déjeuner. Note 20/10

Excellent rapport qualité-prix, piscine superbe, hôtel propre, acceuil chaleureux, staff compétent, cuisine du restaurant excellente: LE TOP!

Le temps passé sur cette île aura été rempli d’aventures variées ! La première aura été de louer deux scooters et de faire le trajet, chargés comme des dromadaires depuis le port jusqu’à notre hôtel. Être chargés d’un énorme sac à dos de 15 kilos, d’un enfant avec son sac et d’une planche (eh oui les fameuses…) par scooter était bien téméraire pour rouler environ 6 kms sur une route sablonneuse, caillouteuse et irrégulière. Mais nous y sommes arrivés et sans encombres heureusement.

Notre deuxième aventure sera une expédition pour atteindre un point de vue ; Khao Ra situé au nord de l’île. Incroyable ascension de 935 mètres pour 2,5 kms de montée au milieu de la jungle. Deux heures durant lesquelles nous avons sué à grosses gouttes (heureusement que nous avions prévu beaucoup d’eau) avant d’arriver sur un sommet certes, mais à ce moment-là totalement immergé dans le brouillard. Nous n’avons donc absolument rien vu de l’île et du paysage que cette expédition aurait dû nous apporter ! Un peu déçus mais fiers tout de même d’être parvenus tout en haut, les enfants sont presque redescendus en courant. Nous aurons quelques courbatures le lendemain…

Un des moments très fort que nous avons vécu sur cette île est le passage de la tempête Pabuk !

(Si vous avez envie de voir en images comment nous avons passé ce moment, regardez notre vidéo: La tempête tropicale Pabuk en Thaïlande)

Il a été accompagné de beaucoup d’émotions et de prises de décision. Une fois que nous avons appris l’arrivée de Pabuk le 2 janvier, nous avons de suite réfléchi si nous allions rester sur l’île ou la quitter. Le dernier bateau qui partait pour le continent avant l’arrêt des navettes pendant trois jours était le lendemain à midi et nous imaginions bien que toutes les personnes qui devaient rentrer à la fin des fêtes, essayeraient de la prendre. Si nous quittions l’île, où irions nous ? Phuket et Krabi étaient tout aussi menacés par la tempête et là-bas nous n’avions pas de réservation d’hôtel. De plus, après avoir fait une rapide évaluation des lieux, notre hôtel sur l’île nous semblait « robuste » et relativement à l’abri même si juste à côté de la mer. Malgré les vagues de 5 mètres annoncées, notre chambre se trouvait assez loin et nous avions donc peu de risques d’être inondés.

Nous avons alors décidé de rester là, mais de ramener les scooters que nous avions loués afin de ne pas payer les éventuels dégâts qu’aurait pû causer la tempête. Cette décision prise, nous avons suivi attentivement l’avancée de la tempête, fait des provisions d’eau et de nourriture et préparé un sac avec le minimum au cas où nous devrions quitter les lieux rapidement. Le dernier choix que nous avons dû faire était de savoir si nous restions à notre hôtel ou si, comme nous l’avons appris un peu par hasard, nous irions dans l’école située un peu plus loin dans le cartier, à disposition des touristes et des autochtones en cas d’inondation. Encore une fois le sentiment que nous étions en totale sécurité (l’hôtel avait fait tombé les noix de coco et aucuns arbres dangereux, ni toits ou autres objets volants ne nous menaçaient) a fait que nous restions à cet endroit. Nous avons alors attendu la venue et vécu  le passage de Pabuk, coincés dans notre chambre mais bien au sec.

Tout s’est très bien déroulé et la tempête n’a finalement pas été aussi violente qu’annoncé. Quelle chance ! Le samedi matin, nous étions de nouveau dehors, les rayons du soleil perçaient déjà les nuages et venaient gentiment sécher les grosses flaques d’eau; seuls vestiges de du passage de Pabuk.

Nous devions quitter Koh Phangan le samedi 6 janvier pour aller sur l’île d’à côté : Koh Samui mais à cause de la tempête, nous avons choisi de rester à notre hôtel et d’attendre que le calme et le beau temps reviennent. Là, nous avons continué de profiter à fond de la piscine, de la mer, des splendides couchers de soleil et des merveilleux plats cuisinés par le restaurant de l’hôtel. Durant cette période, nous avons un peu troqué notre peau de      « baroudeurs en voyage » pour celle de « touristes en vacances.   

Nous embarquerons finalement sur le bateau pour Koh Samui le 13 janvier et passerons juste une nuit sur cette île afin de prendre, comme c'était prévu avant la tempête, notre transport le lendemain pour Phuket et quelques jours plus tard, notre vol pour la Malaisie.

Coup de coeur: Les pâtes carbonara du restaurant de notre hôtel.

Trucs et astuces: Negociez les prix des taxis directement avec le chauffeur lui-même et non pas par  votre hôtel. Ce sera moins cher!

28.Phuket: 14 - 18 janvier

Beehive Phuket Oldtown Hostel / 22.- sans petit déjeuner /1,50.- le petit déjeuner buffet par personne.  Note: 9/10 la piscine n'était vraiment pas propre. 

Trajet interminable depuis Koh Samui jusqu'à Phuket! Nous avons commencé notre journée à 6h30 par 45 minutes de taxi pour traverser l'île et nous rendre au port.  A 10h00 nous embarquons sur un ferry qui nous mènera sur le continent, près de Surat Thani où nous monterons dans un bus qui lui roulera tout l'après-midi pour enfin nous déposer au terminal vers les 18h30! Epuisés, les fesses en compotes, les yeux totalement carrés à cause des écrans (faut ce qu'il faut), nous prenons encore un taxi qui nous déposera juste devant notre hôtel. Un grand "ouf " de soulagement à notre arrivée à 19h car nous sommes chaleureusement accueillis par le gérant dans un endroit très sympathique, genre auberge de jeunesse, avec beaucoup de voyageurs du monde entier. L'ambiance est très différente ce que nous avons connu jusqu'à maintenant et tout de suite, nous nous sentons comme à la maison. En plus de cette belle découverte, la chambre que nous avons réservée est spacieuse, jolie et propre.

Cette journée de voyage s'achèvera avec un souper à la facture bien trop salée pour notre budget voyageurs -nous n'avons jamais mangé pour aussi cher en Thaïlande: 1400 bath, donc environ 45.- suisse- dans le centre commercial "Limelite" où nous commanderons un hamburger (qui s'avèrera fait avec du pain décongelé), des frites et une bière à 120 bath (elles sont à 60 bath au magasin), soit disant fabriquée à Phuket. Notre portemonnaie et nos estomacs auront un peu de peine à digérer ce repas... 

La fameuse ville de Phuket, destination touristitque de la Thaïlande par excellence. On en avait tellement entendu parler qu'il fallait qu'on y passe et qu'on se fasse notre propre opinion.

Et bien c'est fait et même si la ville est sympathique, surtout la partie "old town" avec ses anciennes maisons chinoises, elle ne nous a pas laissé un souvenir marquant, si ce n'est peut-être la "Monkey Mountain" avec ses singes.

Ceux-ci nous auront bien fait rire mais nous aurons aussi un peu stressé par moment car ils semblent s'être totalement accoutumés à la présence des touristes, parfois un peu trop à notre goût et n'hésitent par exemple pas à grimper sur les épaules des personnes pour leur chercher des peaux mortes dans les cheveux. Seulement nous ne sommes pas vaccinés contre la rage et de surcroît le panneau au bas de la montagne nous indiquant les dégats que pouvaient causer des attaques de singes ne nous a vraiment pas laissé indifférents. C'est donc curieux mais très méfiants et prudents que nous avons gravi cette montagne et rencontré les singes.  Un joli moment malgré tout car ils sont très dôles. 

Notre dernière vidéo de la Thaïlande c'est ici!

29.Kuala Lumpur: 18-21 janvier et 25-28 janvier

Hôtel Chinatown 2/ 16,50.- sans petit déjeuner et sans la taxe de 10 ringgit par nuitée. Note: 8/10 un peu bruyant mais très bien placé.

Un grand "ouahhhhhhhhh" de toute la famille!

On a tous adoré cette ville et on s'y est tout de suite tous sentis très à l'aise. Arrivés à l'aéroport, nous n'avons eu aucuns soucis pour trouver le bus qui nous mènera en 1h30 au centre de Kuala Lumpur et que nous payerons 32 ringgit (soit 8.- pour tous). Ensuite, c'est à pieds que nous rejoindrons notre hôtel qui se trouve dans le cartier très animé de China Town. Nos premiers regards se porterons naturellement sur les hauts buildings présents un peu partout dans cette ville mais aussi sur la diversité culturelle visible à chaque coin de rue: des restaurants indiens, des magasins de tissus chinois, des femmes voilées et d'autres se promenant en jupette. Un trafic très dense avec des bus, camions, voitures, scooters et quelques vélos qui tentent de se frayer un passage et d'avancer. Les coups de klaxons fréquents et le bruit des travaux se mèlent au discussions animées des gens ou à l'appel des vendeurs postés derrière leurs stands.  Nous ressentons immédiatement qu'ici on ne s'ennuiera pas...

Dès notre arrivée dans cette ville, les enfants veulent aller voir les fameuses tours Pétronas. C'est alors avec notre moyen de déplacement favori; la marche que nous parcourrons les 3,5 kilomètres qui nous séparent des "Twin Towers". Nous arriverons aux pieds de ces deux "géantes" qui bordent un grand parc joliment aménagé de fontaines, d'une grande place de jeux et d'une "pataugeoire à jets" pour les enfants. Un très joli endroit où nous passerons l'après-midi et la soirée car dès la nuit tombée, les jets d'eau de la fontaine s'illuminent et offrent un très beau spectacle sons et lumières

Un autre endroit à découvir à Kuala Lumpur est le cartier indien "Little India". De la musique, des magasins d'étoffes colorées, de bijoux, d'accessoirs ainsi que des restaurants seront au rendez-vous. On avait envie d'un dépaysement et nous serons servis surtout lorsque nous décidons d'aller manger dans un restaurant indien fréquenté exclusivement par cette population. Ici, les gens mangent avec les mains et plus précisément la droite: ils mélangent le riz avec de la sauce souvent très épicée et enfournent le tout sous forme de boulettes ou avec du pain  plat appelé "chapati" ou "naan". Nous, touristes, on a le droit à des couverts. C'est donc dans ce restaurant que nous ferons notre première expérience de la culture indienne. Les avis au sujet du repas seront mitigés: un ragout  de mouton assez corsé avec beaucoup de petits os. On ne sait pas si on doit les manger ou non mais comme on part du principe que non, le repas devient sportif et quelque peudémonstratif, je vous laisse imaginer! Un riz aux épices, du yoghurt et une forte sauce au curry vert. Le restaurant est plein, bruyant, les gens se bousculent, les serveurs courent dans tous les sens. Il règne ici une ambiance très électrique qui contraste totalement avec ce que nous avons vécu en Thaïlande. Un avant-goût de notre passage dans quelques mois au Sri Lanka?! La question reste en suspend...

Coup de coeur: Pour les enfants:  la place de jeux et d'eau près des tours Petronas.

Trucs et astuces: Kuala Lumpur est doté d'un réseau de bus gratuits avec wifi très facile à utiliser. C'est un excellent moyen de transport pour visiter la ville et se rendre dans les lieux stratégiques.

Attention: Depuis 2017, la Malaisie a imposé une taxe de séjour de 10 ringgit par nuitée et ceci en plus du prix de l'hôtel. Si vous avez réservé en ligne, attendez-vous à devoir payer cette taxe en plus sur place. 

Notre passage à Kuala Lumpur se termine déjà mais nous avons tellement aimé cette ville que nous y reviendrons probablement lors de nos trois dernières journées en Malaisie en mars. Nous pourrons à ce moment-là aller visiter la "Batu Cave", célébre sanctuaire hindou.

30.Le Taman Negara: 21-25 janvier

 Taman Negara River View Lodge/ 35.- la nuit sans petit déjeuner et sans la taxe. Note: 10/10 propre, bien situé

Le Taman Negara, parc naturel situé au centre de la Malaise, a été un vrai coup de coeur pour la famille et un moment très fort du voyage. La jungle du parc est aussi vieille que le temps des dinosaures et possède de vraies merveilles tant au niveau de la faune que de la flore: de gigantesques arbres aux troncs démesurés, aux feuilles denses, allongées ou recrovillées et aux lianes pendantes qui viennent presque toujours chatouiller le sol.  Cette forêt possède des fleurs inhabituelles pour nous avec des formes hors du commun et des insectes impressionnants. Ces trois journées passées dans ce parc ont vraiment été un très grand moment d'aventures et de découvertes. 

Pour arriver au Taman Negara depuis Kuala Lumpur, nous avons organisé notre déplacement avec la compagnie "Han Travel " (cliquer pour accéder au site de l'agence) qui se trouve à quelques pas du cartier de "China Town", donc pour nous, de notre hôtel. Nous avons tout d'abord embarqué dans un mini van vers les 8h30 du matin et roulé environ 3 heures pour atteindre Kuala Tembeling: point situé à peu près à la moitié du trajet. Le temps d'une petite pause dîner et nous montons dans une pirogue qui nous mènera au parc.

Le premier jour, nous choisirons les activités que nous avons envie de faire dans une petite agence située dans la bourgade et notre choix se portera premièrement sur la visite du village des Orang Asli; ce peuple qui vit dans la jungle et utilise ce qu'elle peut lui offrir: les animaux, poissons, feuilles, branches et probablement encore beaucoup d'autres choses que nous pourrons juste imaginer. Durant cette visite, nous verrons comment ces gens construisent les toits des maisons avec des feuilles de palmiers, comment ils fabriquent des flèches, de quelle manière allumer un feu sans allumettes et nous essayerons aussi de tirer à la sarbacane. Un moment d'aventure pour les enfants durant lequel nous avons tous été transportés dans un autre temps... retour vers le passé!

Le deuxième jour, nous avons décidé de marcher dans cette jungle et de faire une boucle de 4 kilomètres environ en passant par le point de vue "Buruk Teresk". Une jolie randonnée à travers les arbres, plantes, feuilles, fleurs. Nous ne pourrons malheureusement pas passer par les ponts suspendus de la "Canopy Walkway" car ceux-ci sont en réparation mais le chemin, un peu moins conventionel qu'Anthony nous fera prendre pour la descente, nous apportera à tous notre dose d'aventure souhaitée. Nous terminerons notre "promenade" près d'une rivière nomée (nous l'apprendrons le lendemain) "Tahan River". 

Et justement, la deuxième excursion que nous choisirons, sera une virée en pirogue sur cette fameuse rivière. Un tout beau moment, plongés dans cette jungle mais navigant en même temps sur cette eau par endroits un peu brunâtre, parfois trouble ou simplement si lisse qu'elle reflète les arbres qui la bordent. De très jolis paysages nous resterons en mémoire mais pas que... 

Nous terminerons notre aventure au parc du Taman Negara avec une balade de nuit à la recherche d'insectes. Un moment magique pour tous durant lequel nous avons ouvert grand les yeux et vu beaucoup de petites "choses": des mille- pattes géants, des araignées cammouflées sur les troncs, un lézard, de petits scarabées, des fourmis géantes et des scorpions fluorescents lorsqu'on les éclaire avec une lampe UV. Magique... Toute la famille est d'accord pour dire que ces journées passées ici resterons un magnifique souvenir! Et maintenant que nous avons un peu "apprivoisé" cette jungle, nous sommes prêts pour, une prochaine fois, faire un trek de plusieurs jours dans cette grande forêt, un peu comme les Orang Asli...la chasse en moins peut-être!

Coup de coeur: La "night walk" avec  l'observation des insectes.

Trucs et astuces: Faites au moins un trajet avec la pirogue car cela reste une expérience unique. Vous pouvez faire le second trajet uniquement en mini van (mais les paysages sont moins joli évidemment).


31.Penang: 28 janvier- 18 février  

Chez Kai! Appartement de 3,5 pièces, loué sur Airbnb: 24.- la nuit. Note: 7/10 un peu loin de George Town, vieillot mais Kai, le propriétaire est vraiment très serviable.

Penang et changement de rythme !  

Un appartement loué sur Airbnb, un immense immeuble d’une centaine d’appartements, faire la cuisine en famille, le nouvel an chinois, le « street art » de George Town, la ferme aux fruits tropicaux, les trajets interminables en bus, et… la chaleur !

Voici en quelques mots notre séjour, relativement long, sur cette île de Malaisie.

Après avoir volé une petite heure depuis Kuala Lumpur, nous prenons le bus pour nous rendre dans le cartier d’Ayer Itam à environ 8 kilomètres de George Town, la capitale de l’île de Penang. Prendre le bus deviendra plus qu'une habitude et presque notre seconde maison tellement nous y passerons de temps.

Nous prenons possession de notre petit 3 pièces qui se trouve dans un gigantesque immeuble d’une centaine d’appartements et dans un cartier qui se compose lui aussi d’une petite cinquantaine d‘immeubles comme le nôtre. Si impressionnant que ça donnerait presque le vertige.

C’est ici que nous vivrons LE grand événement de la communauté chinoise, très présente sur cette île de Malaisie, le 5 et 6 février : le nouvel an chinois.

Pour ces festivités, la ville s'est décorée gentiment ces dernières semaines : des lampions et des guirlandes rouges égayaient les rues, des petites enveloppes étaient suspendues un peu partout et de gigantesques bâtons d'encens enfumaient les trottoirs d'une odeur un peu âcre. Des feux d’artifice, de nombreux pétards lâchés du haut des quatorze étages de notre immeuble, des feux devant les portes, des bruits de percutions comme des casseroles qui s’entrechoquent, des sifflements, des « boum », des « bam » et ceci jusqu’à passé 1 heure du matin. Un tintamarre qui ne peut laisser personne indifférents, surtout pas des Européens comme nous, peu habitués à un boucan pareil. Nous finirons tous debout, à guigner par les petits volets de la cuisine, les gens sur leurs balcons qui mettent toute leur énergie pour faire le plus de bruit possible, afin de faire fuir les mauvais esprits, nous l’apprendrons plus tard. Nous observerons même un dragon sortir d'un appartement en face du nôtre, au son régulier de plusieurs tambours. Ce tintamarre recommencera plusieurs soirs et de plus belle le 9 ème jour après la date du nouvel an. Une vraie « expérience sonore ». 

George Town, dont le centre ville est classé au patrimoine de l’UNESCO, est en pleine expansion depuis quelques années. On y trouve un cartier chinois et un cartier indien bien présents avec des restaurants qui proposent de l’excellente cuisine. Les murs de cette ville ont été décorés de fresques éparpillées un peu partout. Nous nous sommes donc amusés, ma fois sous une chaleur écrasante, à rechercher ces peintures disséminées un peu partout. George Town possède aussi de belles maisons chinoises du clan Kongsi (migrants du sud de la Chine) aux couleurs vives et décorées de dragons.  Nous avons apprécié nous balader dans l’une d’elle et imaginer la vie qui s’y menait il y a quelques décennies.

Notre séjour sur cette île nous aura aussi permis de visiter le plus grand temple bouddhiste de Malaisie : Kek Lok Si. Ainsi que de monter au sommet de la « Penang Hill » avec un rapide funiculaire (un peu moins de 700 mètres en 5 minutes) et de nous promener dans un jardin de plantes carnivores. Nous visiterons aussi la ferme aux fruits exotiques (tropical fruit farm) dans laquelle nous découvrirons de nouvelles sortes de fruits comme le mangoustan, le fruit du dragon rose ou le durian. Nous ferons aussi un passage au musée de l'or et au musée 3D, ce qui amusera toute la famille. Nous aurons également la chance d'assister au festival de ballons à air chaud de Penang.

Tant de nouvelles découvertes, faites au rythme des bus et de leurs déplacements parfois très lents car le trafique est dense et les arrêts nombreux. Ce n'est pas rare que nous ayons passé plusieurs heures dans ces transports, assis lorsque nous avions de la chance, debout la plupart du temps. Expérience singulière où les horaires n’ont plus lieu d’être et où « être à l’heure » perd tout son sens. Le temps devient une notion vague, on part quand le bus arrive et on arrivera lorsque que celui-ci aura réussi à se frayer un chemin, mais on ne sait jamais quand. 

32.Langkawi: 18 au 27 février

Landcons Hôtel/ 31.- par nuit sans petit déjeuner. Note: 6/10  la piscine était top pour les enfants même si un peu sale. Hôtel très bruyant même la nuit.

Que dire sur cette île située tout au Nord, à quelques kilomètres de la Thaïlande… ?

Franchement je ne sais pas et ce n’est pas parce qu’elle ne nous a pas plu, mais on ne peut pas prétendre qu’elle nous a laissé un souvenir marquant. Je pense que nous aurions dû la visiter autrement, être plus libres de nos déplacements avec des scooters par exemple car je suis certaine qu’elle possède de très beaux endroits, à l’abri des touristes et des Malaisiens qui viennent y passer leurs vacances ou leur week-end. Et nous étions justement dans ce « centre à touristes » avec un Mac Donald et un SUBWAY juste en face de notre hôtel plutôt que nos petites roulottes à la « street food » bon marchée et si bonne que nous apprécions tant. Inutile de dire que pour le coup, nous avons choisi la solution de facilité et bien trop abusé des Big Mac et Happy Meal. Ce qui nous laisse forcément un léger arrière-goût de fast food accroché à cette île.

Nous avons cependant fait quelques belles sorties comme la montée au « SkyCab » qui nous a soudainement replongé dans nos habitudes hivernales : « les enfants prenez vos gants, mettez votre casque, attention l’ouverture de la porte, et vos bâtons, Naèl tes skis ! » Ah non tout ça en moins et avec un paysage assez étonnant de forêt tropicale sous nos pieds, à quelques dizaines de mètres du sol. Chic envolée à 708 mètres d'altitude et pour le coup assez unique car avec vue sur la mer cette fois-ci !

En redescendant du SkyCab, un petit tour au musée 3D?

Notre virée dans la mangrove de Langkawi a aussi été un bon moment : après avoir regardé « c’est pas sorcier : les mangroves »  (on est devenus des amoureux de cette série),  cette sortie a pris tout son sens. Nous avons vu des palétuviers, observé leurs racines « en forme de pont » comme dit Naèl et vu leurs graines plantées dans cette boue, prêtes à fleurir en quelques jours grâce à la tige dressée vers le ciel. Très intéressant mais aussi impressionnant pour les yeux car le paysage qu’offre la mangrove est vraiment particulier : des textures molles, ondulées, vaseuses aux couleurs brunâtres et grises entrecoupées de petits crabes rouges, parfois translucides ou de poissons à pattes. Il y avait là aussi quelques singes, assis sur des arbres ou nageant à la rencontre des touristes, tentant d’attraper un peu de nourriture. 

Comme la chaleur ne cesse d’augmenter ici, nous avons passé beaucoup de temps dans l’eau. Peu à la mer malheureusement car elle était envahie de méduses qui donnent cette sensation qu’on se reçoit des coups d’épingles à chaque brasse. Mais plutôt à la piscine de notre hôtel, qui était un vrai terrain de jeux pour les enfants avec ses toboggans et jets d’eau. Et comme notre esprit européen n’est pas vraiment habitué à voir des personnes se baigner tout habillées, il a bien fallu qu’on ferme les yeux sur les musulmans qui revenaient de la plage inévitablement couverts de sable et qui se jetaient dans l’eau, sans passer par la douche, avec leur training, pull et voile. Il a surtout été nécessaire qu’on arrête rapidement d’imaginer ce que pouvaient contenir ces habits d’autre que du sable… au risque de ne pas mettre un orteil dans l’eau et avec cette température, cela aurait été bien dommage. 

Coup de coeur: Le petit garçon qui nous a expliqué comment donner à manger aux poissons et aux raies lors de notre sortie dans la mangrove.


Trucs et astuce: L'application "Grab" est un excellent moyen de déplacement sur île et même ailleurs en Malaisie. On procède selon le même principe que Uber.

33.Port Dickson: 27 février au 15 mars

Appartement loué sur Airbnb à Cocobay, chez Steve. 32.- la nuit. Note: 9/10 endroit très calme, joli et bien entretenu. Appartement propre.

Rien d’extravagant durant cette dernière période au sud de la Malaisie. Pas mal d'école avec les enfants afin d'anticiper sur la suite du voyage, du calme et du repos. Mais aussi et surtout un temps dédié à l’introspection et à la discussion au sujet de la suite du voyage et de sa fin qui approche doucement. Quelles sont nos envies lors de notre retour ? De quoi aurons-nous besoin ? Comment envisageons-nous notre vie de famille? Quels autres projets avons-nous envie de construire ensemble mais aussi individuellement? Le temps à disposition et le "vide" de stress et de surcharge psychologique donnent vraiment l'opportunité de réfléchir et de se remettre en question. Peut-être afin de "mieux" choisir ce que l'on souhaite ou ne souhaite plus lors de notre retour. Cette étape à Port Dickson a permis ce temps de "pause" et a été très apprécié de tous. 

Beaucoup d'heures passées dans la splendide piscine à deux pas de notre appartement. Les enfants ont fait d'énormes progrès en natation et nous avons repris goût à enchaîner quelques brasses Anthony et moi. D'autant plus qu'avec cette chaleur, c'est là qu'on se sentait le mieux. (A part sous la climatisation mais à cause de cela. on a tous attrapé un rhume.)

Ce beau séjour à Cocobay (c’est comme ça que se nommait le cartier dans lequel était situé notre appartement)  a été entrecoupé d’une virée de deux jours à Malacca ou Melaka en Malais. Il s’agit d’une petite ville située plus au Sud et qui tour à tour a été colonisée par les Portugais, les Hollandais, les Chinois et les Britanniques pour finalement devenir propriété de la Malaisie lorsque le pays à acquis son indépendance en 1963. Son architecture reflète à merveille son histoire et nous avons pris plaisir à flâner (pas moyen de dire vadrouiller tellement on se traînait à cause de cette chaleur, toujours si écrasante) dans ses rues et ses échoppes.

Cette sortie nous aura égalementpermis d’en apprendre d’avantage sur le pays grâce à notre chauffeur "Grab" avec lequel nous avons discuté durant l’heure et demie de trajet. Très instructif. 

34.Aéroport de Kuala Lumpur: Du 15 au 18 mars

Hotel Dobble Star Sepang / 21.- la nuit, sans petit déjeuner. Note: 7/10 

Pour ces trois jours, nous avons pris une petite chambre dans un hôtel proche de l’aéroport, nous avons profité de ce temps pour nous rendre dans un Decathlon (si si, il y en a un à Kuala Lumpur et ceci pour notre plus grand bonheur) et acheter du matériel de camping. Oui, vous avez bien lu, du matériel de camping.

Mais que vient donc faire à nouveau le camping par ici ? Et bien, notre aventure se poursuivra en Australie, sur la côte Ouest et nous voyagerons de parc en parc avec une voiture de location, une petite tente et le nécessaire pour se faire à manger. Il nous fallait donc un peu de matériel comme par exemple des sacs de couchage, des petits matelas, des sardines (où plutôt des clous vu le terrain sur lequel on devra camper), une lampe et au passage, de nouvelles chaussures pour les enfants ! Par hasard, nous tomberons sur une génialisime tente de 3 mètres sur 3 dans laquelle nous pourrons tous dormir, faire à manger, faire l'école et même nous tenir debout. Un luxe avec lequel nous n’avions pas compté et ceci pour une petite somme d’environ 100.- suisse. Si elle résiste ànos 7 semaines d’aventure, nous l’aurons largement rentabilisée. Peut-être la baptiserons-nous "Bellisima" en hommage à notre Bella, toujours au chaud sous sa bâche en Suisse.

C’est le cœur en fête, les yeux pétillants et l’excitation débordante que nous quittons Kuala Lumpur et la Malaisie, le 18 mars !

35.L'ouest de l'Australie direction Nord: 18 mars au 3 avril 2019

Je ne sais pas si dans chaque voyage il y a un moment où on se dit: c'est notre coup de coeur mais si c'est le cas, l'Australie sera pour nous ce "grand coup de coeur"! On en attendait beaucoup et bien jusqu'à présent, on a été servis : autant par les paysages, par les animaux, par les arbres, plantes et fleurs que nous y avons découverts que par notre expérience de vivre au plus simple: dans une tente avec notre voiture et un réchaud pour cuisiner. C'est un grand sentiment de liberté qui a envahi toute la famille et qui nous a suivi durant notre montée au nord-ouest du pays. 

Yanchep National Park

C'est avec ce parc que nous avons commencé notre découverte du pays et quel bonheur car nous y avons vu beaucoup d'animaux spécifiques que nous attendions impatiemment de rencontrer comme les kangourous, les koalas, les cacatoès, des perroquets et même une veuve noire! Incroyable!

C'est dans le camping à l'intérieur du parc que nous passerons notre permière nuit dans ce qui sera notre maison pour les prochaines semaines et le bilan est plus que positif car même si le sol est un peu dur, l'aventure de se retrouver ensemble à la tombée de la nuit (18h45 ici, ce qui racourcit les soirées) dans cet espace, de lire, de jouer ou de dessiner emmitoufflés dans nos sacs de couchage, comble largement les quelques courbatures du lendemain. Faire à manger est ici un jeu d'enfant car il y a des plaques à plancha mises à disposition ainsi que des éviers pour faire la vaisselle. Il y a même des douches et des WC, quel luxe!

Nambung National Parc: Pinnacles

C'est un décor totalement différent mais oh combien surprenant qui nous a accueilli dans ce parc de Nambung. Grâce à un réveil matinal, nous avons eu la chance de visiter cet endroit presque au levé du soleil, à pied, déambulant entre les pierres jaunes aux formes si diverses qu'on pouvait imaginer une tonnes de choses et ceci, sans avoir trop chaud. Car si notre souhait était de trouver le plus frais en venant en Australie, nous avons bien vite compris qu'ici, à cette saison entre 11h et 16h, il vaut mieux se mettre à l'ombre ou dans un endroit avec un peu de vent. L'air est sec certes, mais le soleil tape si méchamment que nous allons rapidement vider les restes de notre crème solaire de la Malaisie. C'est ici que nous verrons notre premier émeu, se promener tranquillement en faisant de longue enjambées et en balancant son corps d'avant en arrière. Nous apprendrons par la suite que c'est l'oiseau emblématique de l'Australie!

Nos nuits suivantes se feront dans des réserves prévues pour les voyageurs mais qui offrent bien moins de commodités que notre beau camping à Yanchep. Pas de sanitaires, pas d'électricité, pas de grill, ni d'eau courante. Juste une table et des bancs. On pousse l'aventure encore plus loin, version "une famille dans le bush"  et on est surpris de constater que cela nous va aussi très bien. Tant pis si on a les pieds qui frisent l'odeur du camembert hors date, à part nous quatre, personne ne peut en témoigner!

Badgingara National Park

Plus simple, ce parc doit être splendide au printemps lorsque les fleurs et plantes montrent leurs couleurs. A cette saison, le sol est très sec et la végétation "survit". 

Lesueur National Park

"Parc à tiques"

Voici comment nous avons décidé de surnommer ce parc dans lequel nous avons fait une promenade jusqu'au Mont Lesueur d'environ 2 heures, pour ensuite nous retrouver envahis de tiques qui étaient accrochées à nos chaussettes, chaussures, shots, t-shirts, chapeaux! Des millions de petites bêtes qui se sont amusées à remonter le long de nos jambes, mollets, nuques... exactement ce qu'on redoute aussi chez nous après une balade en forêt, au détail près qu'ici c'était puisance mille et que ces tiques-là n'étaient pas plus grosses que la moitié d'une tête d'épingle! C'est alors durant presque 2 heures que nous avons retiré une à une ces bestioles envahissantes. Nous garderons du coup, une sensation un peu particulière de la fin de la visite de ce parc: chatouillante et agaçante!

Malgré cela et pour donner une note positive à notre matinée dans ce parc, nous avions l'impression d'être les quatre, seuls au monde! A perte de vue, nous pouvions observer la nature, aucune habitation, une route, quelques dunes... " Les animaux ont de la chance ici" dira Léna, "ils ont toute la place qu'ils veulent"! Ceci résume très bien ce que nous avons ressenti dans cet endroit.

Jurien Bay

Ouahhhhhhh n'est-ce pas?

Comme on pensait avoir vu les plus belles plages de notre voyage en Thaïlande, on a eu le souffle coupé lorsque nous sommes arrivés ici! Quelles couleurs percutantes. Alors oui, l'eau n'est pas aussi chaude qu'en Asie mais elle est si transparente que l'on s'y baigne avec autant de plaisir. Et à cet endroit, sans craintes car il n'y a ni méduses, ni requins.

Jurien Bay est un joli petit endroit avec une place de jeux, la possibilité de faire des grillades, des sanitaires, des douches et évidemment une plage de sable blanc et fin. Un petit restaurant propose quelques plats ou cafés! Nous avons vécu cet arrêt à Jurien Bay comme une parenthèse, un peu hors du temps et du bush aride que nous avions connu jusqu'à présent.

Kalbarri National Park

Nous ne ferons que passer rapidement par ici car la chaleur est terrible et la quantité de mouches aussi ! On ne peut même pas manger nos habituels sandwichs au thon et même si ceux-ci commencent à nous sortir par les trous du nez, ce n’est pas une raison pour accepter que les mouches viennent y faire y faire un tour... surtout qu'elles ne s'arrêtent pas là les coquines; tous les orifices disponibles et humides les intéressent. Je passerai les détails mais je vous laisse imaginer la scène!

Malgré ce petit désagrément, le parc de Kalbarri offre de jolies possibilités de randonnées avec vue sur sa rivière Murchison, qui est actuellement plutôt sèche. Nous nous aventurerons juste pour une petite descente d'une centaine de mètres afin d'atteindre un peu d'eau et observerons attentivement les couleurs rosées et rougeâtres des rochers qui l'entourent et la surplombent.

Shell Beach

Shell Beach, c’est comme son nom l’indique, une plage constituée exclusivement de coquillages ! De loin, elle ressemble en tous point à s’y méprendre à une belle plage de sable blanc mais lorsqu’on s’approche, on remarque, en regardant plusattentivement que ce sont des millions de petites coques blanches qui recouvrent le sol.  C’est ici que nous verrons notre première raie en liberté, se déplacer gracieusement, glissant entre deux eaux.

Shark Bay et Monkey Mia

Shark Bay est un petit bled au bord de mer dans lequel nous avons principalement profité de la place de jeux. Quand je dis « nous »,  on s’entend, papa et maman ont savouré un moment de détente pendant que les deux zouzous s’amusaient comme des fous et il y avait de quoi car elle était vraiment merveilleuse cette place. On n’y a pas vu de requins contrairement on ce qu'on aurait pu imaginer avec un nom pareil. Ni de tortues d’ailleurs alors que c’est ce qu’on nous avait vanté au centre d’information. Je suis un peu déçue, on les avait déjà manquées en Thaïlande et là, nous n’avons pas été plus chanceux.

Le lendemain cependant, et avec beaucoup de joie, nous avons pu profiter de la présence des dauphins à Monkey Mia. Ceux-ci étant habitués à venir manger là depuis des années, donnent rendez-vous aux vacanciers qui viennent les observer. Alors oui, cela a un peu un goût de « show à touristes » mais cela reste malgré tout une impression forte que de voir ces animaux tranquilles, paisibles, venir si près de nous et se laisser regarder.

Un petit tour à l'hôpital de Joondalup?

Notre montée au Nord se poursuit mais la chaleur devient de plus en plus imposante et lorsque que nous sommes sortis pour pique-niquer près de Carnavon mais n'avons pas pu rester dehors sous peine de griller nos sourcils, nous avons commencé à remettre en question notre projet « au Nord, toujours plus au Nord » ! Le prochain parc que nous prévoyions de visiter était le Karijini National Park qui se situe à environ 250 kms à l’intérieur des terres. Seulement avec cette tiaffe, notre voiture qui n’est plus toute neuve et le peu de trafic sur ces routes désertiques, nous ne nous sentons pas totalement en confiance. Même les pauvres bêtes qui tentent de paître (je ne sais quoi) dans les pâturages jaunes et secs semblent souffrir sous ces 35 degrés.

C’est décidé et cela ne nous a pas demandé beaucoup de négociations, nous reprenons la route du Sud, vers le plus frais… avec un petit détour par l’hôpital de Joondalup?

Et oui, notre cascadeur a bêtement glissé depuis une plateforme de place de jeux qui se trouvait à 1mètre du sol et est mal retombé; sur le bras et plus précisément le coude. Verdict : fracture avec déplacement des os. Nous aurons, lui et moi, la « chance » de dormir dans un vrai lit car il doit se faire opérer le soir même. Pour Anthony et Léna ce sera un « confort » quelque peu différent mais un moment qui restera un souvenir unique et impérissable : ils dormiront dans le coffre de la voiture sur le parking de l’hôpital. Je ne sais pas qui a préféré quoi, mais cette intermède restera dans tous les cas un grand souvenir de notre année de voyage !

36.Le sud-ouest de l'Australie: 4 au 11 avril

Après cette petit halte imposée, c' est sur un rythme un peu plus tranquille que nous poursuivons notre découverte de l’Australie. Toujours avec notre voiture, notre tente, notre petit réchaud et toute la simplicité de ce genre de voyage qui continue à nous séduire, nous roulons en direction du Sud. Premier arrêt au Wellington National Parc dans lequel nous dormirons un peu « à l’arrache » si vous me permettez l’expression. Nous arrivons tard sur place, il fait presque nuit et si nous voulons nous poser dans une air prévue pour les voyageurs, il faut réserver sur internet. Seulement le réseau ici est aussi facile d’accès que d’attraper un kangourou chez nous. Alors, allons-y pour une nuit « cachés » dans cette forêt en toute illégalité, qui heureusement pour nous est plus dense que les pauvres champs secs du Nord que nous avons quittés il y a quelques jours. Cela permettra de nous camouffler un peu. Et en prime, pour un peu plus d'aventure, Naèl et moi dormirons dans le coffre de la voiture, Léna et Anthony dans la minuscule tente proposée avec la location de la voiture (heureusement qu’on n'avait pas compté sur celle-ci pour nos 6 semaines de vadrouille : si petite et en trèspiteux état).

Greenbushes Pool est un joli endroit dans lequel nous passerons plusieurs jours. Il y a toutes les commodités nécessaires : toilettes, eau, grills, tables, place de jeux et un joli petit lac qui abriterait des tortues à long cou, mais nous n'en avons pas vu. Quelques promenades viendront ponctuer notre séjour ici avec une visite à la mine de lithium. Naèl doit s’habituer à marcher une main bloquée et surtout sans sauter, grimper, ni faire l’équilibriste sur les troncs. Un peu frustrant pour lui mais surtout bien moins attractif du coup.

Shannon National Park

 Nous entrons dans le repère des « géants » ! En effet, cette région du Sud-Ouest est réputée pour ses « Marri », « Karri » et « Jarrah » ! Des arbres hauts de 40 mètres ou plus avec des troncs de couleurs chaudes qui changent selon la lumière du soleil. Un endroit qui semble s’enchanté delui même à mesure que le soleil se lève et dans lequel nous pourrions nous attendre à observer des elfes, fées et petits lutins des bois. Nous ferons le tour de 22 kms en voiture, nous arrêtant de temps à autre pour toucher et observer ces colonnes qui semblent faire le lien entre la terre et le ciel.   

La suite de notre découverte du Sud se fera depuis l’air de « Tolbay Inlet » , à quelques kilomètres d’Albany, sur laquelle nous resterons quatre jours. Il y a des toilettes et nous avons une jolie place pour notre tente. Ne pas la démonter quelques jours nous apportera un peu de repos car même si nous sommes devenus des experts en montage et démontage et que ça ne nous prend pas plus de 30 minutes cela reste quand même toute une organisation : ranger les sacs de couchage, plier les matelas et la grande couverture que nous avons dû acheter (et oui, nous avons fini par trouver le froid et les nuits frisent les 10 degrés). Ranger la table, les chaises, plier la tente, la bâche, ranger le reste dans le coffre qui, lorsque que nous y avons encore ajouté la nourriture, l’eau, les habits, les chaussures et la glacière, n'a plus un seul centimètre de libre. Pire, lorsqu’on l'ouvre, on a toujours le petit stress de ne pas savoir ce qui va nous tomber dessus.

Alors pouvoir simplement sauter dans la voiture le matin, aller visiter ce qu’on a envie et revenir le soir sachant que tout est en place, est un petit luxe tout à fait apprécié.

Torndirrup National Park

Non loin d’Albany, voici un endroit à ne pas manquer ! Impressionnant, surprenant, assourdissant… de grandes vagues, puissantes et imposantes viennent se fracasser contre de très grands rochers. On se sent petits, un peu timides mais surtout admiratifs face à ce beau spectacle. Un peu plus loin, on imagine la glace, la neige et le froid : l’Antarctique ! Nous avons fait le Cap Nord il y a quelques mois et là, nous voici au « Cap Sud « !

The Valley of the Giants Tree Top Walk

Pour cette journée, nous nous sommes retrouvés à nouveau dans la peau de petits nains au milieu de géants! Les enfants ont adoré se promener sur les passerelles qui surplombaient le sol à près de 40 mètres. Les troncs de ces arbres sont particuliers et tous uniques: ils se font parfois prendre par le feu et deviennent du coupdes ponts sous lesquels on peut passer. Ou alors les insectes y font leurs nids et on peut observer des excroissances qui sortent de du tronc comme de grosses verrues au bout d'un nez de sorcière!

Two Peoples Bay Nature Reserve

Des nuages, quelques gouttes de pluie, un peu de vent, du sable fin et blanc avec de belles vagues bleu turquoises ... c'est beau! 

Après notre arrêt à cette petite plage, qui sera le point le plus au Sud-Ouest que nous aurons visité de l'Australie et qui se situe à environ 40 kms d'Albany, il est temps pour nous de remonter gentiment en direction de l'hôpital de Joondalup. Naèl a un contrôle chez le médecin pour son coude dans quelques jours. Nous décidons de prendre la route par les terres en passant par le Stirling Range National Park, dans lequel il y a la plus haute montagne de cette partie du pays (1095 mètres d'altitude) et sur laquelle on peut faire de la randonnée. Lorsque nous partons le matin avec la voiture, le temps est incertain et il y a beaucoup de vent. Malgré tout, nous avions l'intention de faire cette ascension qui semble être très populaire et prisée des touristes: le Bluff Knoll. Cependant, arrivés au pied de cette montagne, le temps s'est encore dégradé, la température a chuté et le brouillard s'est levé. Des panneaux avertissent les randonneurs du dangers qu'il y a de se perdre, indiquent qu'il faut être bien équipés, partir tôt le matin car la marche est longue (plus de 4 heures) et j'en passe. Toutes des conditions que nous sommes bien loin de remplir, nous, famille touriste suisse -habitués à la montagne j'avoue- mais avec un petit garçon qui vient de se casser le coude et n'est pas au top de sa forme pour "grimper" 1000 mètres de dénivelé. C'est pourquoi, nous ne ferons qu'observer le Bluff Knoll depuis le parking, au chaud dans notre voiture! Tant pis...le détour en valait tout de même la peine car le paysage est puissant!

La journée se terminera sur une très jolie aire pour voyageurs, au bord d'un petit lac, sur laquelle nous pourrons à nouveau profiter des dignes aménagements australiens: toilettes, grills- plancha, tables et bancs! Il y a beaucoup de vent et nous hésitons à monter notre tente mais la perspective de dormir dans le coffre ne nous branche pas plus que ça alors après avoir analysé le terrain et trouvé une façon de solidifier les ancrages, notre maison est prête à nous accueillir pour une bonne nuit!

37.L'Outback: 12 au 29 avril

Pour cette troisième et dernière partie de voyage dans ce pays, nous avons choisi de nous enfoncer un peu dans l'Outback et d'aller à la rencontre du "Wave Rock", ce fameux rocher en forme de vague. Rocher qui fait partie de cette chaine de granite sortie de la terre, parfois au milieu de nul part comme en témoigne cette "montagne" particulière ou alors le célèbre Uluru. Nous serons à nouveau ébahis de constater la force de la nature mais aussi sa beauté. Roses, rouges, jaunes, gris, ronds, sculptés. érodés... des rochers déposés ci et là qui offrent un si beau spectacle que nous adultes, on contemplerait des heures durant. Pour les enfants, l'intérêt se situe sur un autre plan, l'envie d'escalader et d'atteindre le point culminant de ce géant rose pour avoir une magnifique vue sur les alentours. 

Kokerbin Rock

Wave Rock

C'est à ce moment-là de notre voyage que nous avons pris une décision déterminante pour la suite de nos aventures; celle de ne pas rester au Sri Lanka les 7 semaines que nous avions prévues. Suite aux attentats survenus il y a quelques jours et le couvre-feu mis en place, nous ne nous sentions pas réellement en sécurité et la perspective d'arriver le soir, de ne pas savoir si nous pourrions quitter l'aéroport, ne nous enchentait guerre. De plus, nous avions l'intention de voyager de manière autonome, sans guide et sans itinéraire précis. Ce mode de voyage ne nous avons posé aucuns soucis jusqu'à présent mais les pays dans lequels nous l'avions fait étaient "stables", ce qui n'était plus le cas au Sri Lanka.  Après de nombreux téléphones et recherches de solutions, nous avons opté pour l'option la moins couteuse et la plus sécurisée; celle d'avancer notre billet de retour depuis le Sri Lanka en passant seulement une nuit à l'aéroport de Colombo.

Nous rentrerons donc le 5 mai en Suisse!  

38.Perth du 29 avril au 4 mai

Quelques jours dans un appartement loué à Perth nous permettront de retrouver un mode de vie un peu moins "nomade" avec un confort différent. Nous profiterons de ce temps pour faire des lessives, concocter quelques petits plats sympas mais surtout pour prendre conscience que la fin de notre voyage est tantôt là. Et finalement bien plus vite que prévue...

Différentes émotions viennent alors s'entrechoquer et ceci nous rappelle un peu l'état dans lequel nous étions à notre départ il y a presque 10 mois; de la joie, de l'impatience, de l'excitation avec un peu de tristesse; celle de devoir, pour un moment au moins, ranger nos sacs à dos dans l'armoire.

Mais...

... nous prendrons l'avion avec des images de kangourous plein les yeux, des envies et des projets nouveaux, des souvenirs qui resterons graver dans nos mémoire pour toujours et surtout, la joie d'avoir réalisé un rêve en famille et d'avoir découvert une partie du monde ensemble!


L' Australie!

Coup de coeur: Le parc national Yanchep! Magnifique camping, magnifique parc avec beaucoup de kangourous, des koalas! Un moment inoubliable!

Trucs et astuces:

  • Camper mate est une application qui permet de trouver des spots dodo (ou pas) avec des mini-bus, camping-car ou tentes. Equivalent à park4night!
  • Agence de location de véhicule avec laquelle nous avons traité: Travellers Autobarn. Nous avons été très satisfaits, bien servis et avons reçu notre caution en retour quelques heures après avoir ramené le véhicule.

  • Où dormir près de Perth? Nous avons loué un charmant appartement sur Airbnb. Pour voir l'endroit et se faire une idée, cliquez

    ici!

Coup de gueule:

  • Où ne PAS dormir à Perth: voici le premier endroit où nous pensions rester en arrivant sur Perth! On déconseille. Il s'agissait d'une maison dont chaque chambre est louée à une famille mais avec une seule sale de bain, un wc, une cuisine et un salon en commun. On était 12... et une nuit nous a suffit pour nous dissuader de rester plus. Si vous avez malgré tout envie de voir, c'est

    ici!

39. L'après voyage et le retour chez nous!

Cela fait maintenant presque trois mois que nous sommes de retour chez nous en Suisse et il est temps de faire un bilan de cette année passée sur les routes d'Europe et en vadrouille sac à dos! Que nous reste-t-il de ce voyage? Comment nous sentons-nous maintenant? Comment avons-nous vécu ce retour? Et pour reprendre les mots de nos amis qui s'inquiétaient de savoir comment se passait notre réacclimatation ici: " Ca va? Pas trop dur de revenir?" Dur non, étrange certainement. On avait un peu l'impression d'être des martiens qui atterrissaient sur une planète à quelques kilomètres de la leur. Mais même si certaines choses, comme le fait d'avoir des supermarchés plus que trop remplis nous paraissaient totalement superflues ou que nous avions un peu perdu l'habitude d'être à l'heure quelque part, nous étions tous très heureux de retrouver notre maison, nos voisins, notre village. Les enfants ont vécu un deuxième Noël en retrouvant leurs jouets et c'était à tel point la fête pour eux que le soir de notre rentrée, ils ont joué jusqu'à passé minuit pour redécouvrir tout ce qu'il y a avait dans leur chambre.

Ce qui nous reste du voyage? Tant de choses que je ne pourrai en citer que quelques unes... Pour notre famille, il s'agit de la joie d'être ensemble, d'avoir partagé tous ces moments de découvertes et d'avoir appris à se connaitre encore mieux les uns les autres mais aussi soi-même. Il reste des images qui soudain apparaissent, des paysages, des scènes qui défilent dans nos esprits mais aussi des mots des rencontres que nous avons faites! 

Ce qui nous manque le plus actuellement? La street food de la Thaïlande et rien que pour nous retrouver sur les marchés, entourés de centaine de personnes et pouvoir à nouveau choisir les petites choses qu'on aimait manger, on reprendrait tous l'avion immédiatement en direction de Bangkok!

Ce qui ne nous manque pas? Les pannes de Bella! Qui en passant a passé le test anti-pollution haut la main et est prête à reprendre la route, gentiment soit car elle reste notre mamie et peut-être pas endirection du Cap Nord, mais...par chez nous!

Qu'est ce qu'on a changé après notre voyage?  Les écrans! En passant par la télé ou l'ordinateur, les i-pad et le natel! Lors de notre dernière partie de voyage en Australie, nous avons réellement été déconnectés car il n'y avait la plupart du temps pas de réseau. Pas d'écrans car nous n'avions pas les moyens de recharger quoique ce soit avec notre allume- cigare. Nous avons tous constaté que cela nous allait très bien. Nous étions plus disponibles les uns pour les autres et tous bien moins tendus. Les seuls écrans que nous avions souvent en main et il s'est avéré que deux n'étaient plus suffisants, étaient les Kindle! Léna a dévoré des livres entiers, en roulant, en mangeant, en marchant.... habitude qu'elle a conservée en rentrant! Cette réflexion sur les écrans s'est approfondie et la première chose que nous avons faite à notre retour, a été de vendre la télé! Choix que personne ne regrette chez nous actuellement! Les i-pad sont au fond d'un tiroir, déchargés et nous avons un numéro de téléphone pour la famille (à part le numéro voyage qui nous sert de dépannage)! Est-ce que nous arriverons à tenir ce rythme-là sur du long terme? On verra bien...

Qu'est-ce qu'on a pas encore réussi à faire depuis notre retour? Cuisiner  un Pad-Thaï! Eh non et pourtant on s'était bien jurés que ce sera la 2ème chose (après la fondue évidemment) qu'on mangerait une fois de retour! Et bien... cela reste encore un projet non abouti! 

Et la suite? Et bien, nous allons nous laisser porter par nos envies, découvrir notre région, notre canton et notre pays en attendant de peut-être, mettre sur pied d'autres projets voyages, un peu plus loin: Amérique du Sud? Afrique du Sud? USA? Les idées ne manquent pas, nous attendons juste un peu, que le cochon tirelire se remplisse à nouveau! 

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